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La France demande à ses ressortissants de quitter la Libye

En deux semaines, les combats entre factions rivales à Tripoli ont fait au moins 97 morts. Dans ce climat de violences, plusieurs pays occidentaux, dont la France, ont enjoint leurs ressortissants à quitter la Libye.

La France demande à ses ressortissants de quitter la Libye en raison de "la dégradation de la situation sécuritaire" dans le pays, où des milices rivales s'affrontent pour le contrôle de l'aéroport de Tripoli.

"Tous nos ressortissants sont invités à entrer au plus vite en contact avec notre ambassade à Tripoli", a ainsi déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les États-Unis avaient déjà annoncé, samedi, qu'ils évacuaient le reste de leur personnel diplomatique de Tripoli, craignant un regain de violences à la suite des affrontements entre les groupes rebelles de la capitale. D'autres pays comme la Belgique, la Turquie, l'Espagne ou Malte ont lancé le même appel à leurs ressortissants.

Dimanche matin, c’est un convoi de l'ambassade britannique qui a fait l'objet d'une tentative de vol de voiture. "Des coups de feu ont été tirés sur nos véhicules [...]. Tout le personnel de l'ambassade est sain et sauf et personne n'a été blessé", a déclaré Bob Phillipson, porte-parole de l'ambassade britannique.

En deux semaines de combats entre milices rivales à Tripoli, au moins 97 personnes ont été tuées et plus de 400 autres blessées, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé.

Violences entre milices

Les autorités libyennes peinent à contrôler les dizaines de milices qui font la loi dans le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Les affrontements autour de l'aéroport de Tripoli, qui ont commencé le 13 juillet, opposent des combattants islamistes alliés avec d'ex-rebelles de la ville de Misrata, aux ex-rebelles de Zintan, considérés comme le bras armé de la mouvance libérale.

Les violences ne se limitent pas à la région de Tripoli puisqu’à Benghazi, dans l'est du pays les affrontements sont quasi-quotidiens. En 24 heures, au moins 38 personnes, des soldats pour la plupart, y ont été tuées dans des combats entre armée et groupes islamistes.

Dans ce contexte, les incertitudes planent sur l’entrée en fonction du nouveau Parlement libyen qui siège à Benghazi. Il doit se réunir le 4 août avec pour lourde tâche : faire cesser les violences, qui entravent la transition démocratique dans le pays.

Avec Reuters et AFP