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Presse internationale, Lundi 21 juillet 2014. Au menu de cette revue de presse, le crash du vol MH17 en Ukraine, vu par la presse néerlandaise et malaisienne, et l’offensive de l’armée israélienne à Gaza, qui suscite une indignation mondiale.

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A la Une de la presse internationale, ce matin, le crash du vol MH17, en Ukraine. Cet attentat a coûté la vie à 298 passagers, dont 189 étaient originaires des Pays-Bas.
C’est l’événement le plus meurtrier qu’aient connu les Néerlandais depuis la Seconde Guerre Mondiale, une tragédie nationale, à la Une  de De Telegraaf, qui demande une intervention de l’OTAN  dans l’est de l’Ukraine. Le quotidien revient sur la décision des séparatistes pro-russes de déplacer les corps de victimes, avec cette supplique: «Rendez-nous les nôtres». Il interpelle, aussi, le président russe: «Et maintenant, que vas-tu faire, Poutine?». Le quotidien ironise sur sa proposition coopérer  aux recherches, estimant qu’il n’en fera rien. Pour De Telegraaf, ce sont les séparatistes pro-russes qui sont à l’origine de l’attentat, ce qu’une enquête internationale finira pas prouver.
Plus sobrement, le quotidien De Volkskrant explique qu’«après le désastre du vol MH17, il n’est plus possible, désormais, pour l’Europe, de détourner le regard de ce qui se passe en Ukraine», de «cette politique du Kremlin qui viole les frontières d’un Etat au nom de la défense des droits des minorités russophones, et qui rappelle «les moments les plus sombres de l’histoire européenne».
La presse malaisienne est elle aussi très remontée contre Poutine, qu’elle accuse également d’être le responsable de la catastrophe. The New Straits Times regrette «l’obstruction» des miliciens pro-russes dans l’enquête, et l’état d’esprit «belliqueux» de la Russie, qui se manifesterait à travers-eux - «une Russie en plein marasme économique, dirigée d’une poigne de fer par un nostalgique du temps des Soviets, un Etat aux mains d’une oligarchie servie par des malfrats, un régime qui a nourri l’environnement propice à ce que des rebelles exécutent, vraisemblablement, l’attentat aérien le plus mortel depuis le 11 septembre 2001».
Il est aussi beaucoup question de l’intensification de l’opération de Tsahal contre le Hamas, à Gaza. La journée d’hier a été la plus meurtrière depuis le début de l’offensive  militaire. Au moins 160 Palestiniens ont été tués. Treize soldats israéliens sont morts, rappelle The New York Times, qui parle d’un «massacre».
Au moins 160 morts en une seule journée, l’indignation est mondiale. Mais pour The Guardian, il serait «tout aussi futile que tentant de diaboliser les Israéliens», car seule la compréhension des logiques à l’œuvre derrière l’offensive israélienne pourrait, un jour, permettre de parvenir à la paix. D’après le quotidien britannique, c’est «le souvenir des chambres à gaz qui encourage le sentiment qu’Israël ne peut jamais être assez fort, et que les Israéliens ne peuvent pas être des oppresseurs» - une logique qui justifierait aux yeux des Israéliens le principe de l’occupation. Mais ce qui est en train de se passer, écrit The Guardian, en citant Engels, rappelle à quel point «l’occupation pervertit l’occupant», car elle détruit l’empathie, le sens de l’humanité partagée.
Plus de 160 morts côté palestinien, 13 morts pour Tsahal, l’inégalité du nombre de victimes nourrit le discours sur l’illégitimité de l’intervention israélienne - une façon de voir qui indigne le député travailliste israélien Hilik Bar, qui publie une tribune, toujours dans The Guardian, où il demande s’ »il faudrait plus de morts israéliens pour que l’action d’Israël soit enfin légitimée?».
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