Les envoyés spéciaux de France 24 ont pu se rendre dans le nord de Gaza, à Beit Lahia, localité située à la frontière avec Israël. Les dégâts dus aux bombardements israéliens sont importants et la situation humanitaire de plus en plus préoccupante.
Beit Lahia, à quelques kilomètres de la frontière avec Israël, dans le nord de Gaza, est l'une des zones les plus durement touchées par les bombardements israéliens. Partout dans l'enclave, les civils et leurs maisons payent le prix fort de la guerre. Certains habitants n'ont nulle part où aller. Ils restent, malgré eux.
Les Palestiniens accusent les soldats de Tsahal de leur infliger une punition collective. "C'est le nouveau plan de Netanyahou et son cabinet. Ils veulent faire disparaître tous les Palestiniens. Il n'y a pas de résistance, pas d'arme ici. Tout ça c'est un prétexte pour eux. Vous n'avez rien à craindre ici, il n'y a pas de rocket dans notre quartier", assure Mahmoud Taha, habitant du nord de la bande de Gaza.
Après douze jours de bombardements incessants qui ont défiguré la ville, l'avenir semble bien sombre à Bait Layhia. Même pour les plus jeunes. "La tension, la peur et la colère. C'est tout ce qu'on ressent", se désole Montacer Geshgesh, un habitant.
Les Nations unies logent désormais plus de 50 000 déplacés dans des écoles reconverties en centres d'accueil d'urgence.
Fantassins et blindés israéliens ont renforcé samedi leurs positions dans une zone tampon de 2,5 kilomètres de large à la frontière-est de la bande de Gaza, territoire où le bilan du conflit atteint plus de 340 morts, côté palestinien, essentiellement des civils, dont des dizaines d’enfants ; côté israélien, cinq soldats et deux civils ont été tués.