Les roquettes tirées depuis Gaza par les groupes armés palestiniens font rarement des victimes du côté israélien, mais elles font subir aux habitants du sud du pays une pression constante : lorsque les alarmes annonçant une salve de tirs retentissent, ils n’ont que quelques minutes pour se réfugier dans les abris.

Lundi 7 juillet, dans la soirée, des dizaines de roquettes se sont ainsi abattues sur Israël. Une action revendiquée par la branche armée du Hamas à la suite du meurtre de Mohamed Abou Khdeir, le jeune Palestinien brûlé vif la semaine dernière.

À Sderot, Ariel Pahiman était dans la rue lorsqu’un missile Grad a fendu le ciel, avant d’être intercepté par le système de défense aérienne Iron Dome (Dôme de fer). "La situation se dégrade ici et notre Premier ministre dort. C’est insupportable !", s’insurge ce jeune Israélien. "Sderot est laissée pour compte. [L'armée israélienne] doit faire une opération militaire dans Gaza. Il faut les [les activistes palestiniens] casser, on en a marre."

Un peu plus loin, c'est une usine qui a été détruite par les tirs... En 24 heures, une centaine d’obus est tombée sur le sud de l’État hébreu. En représailles, l’armée israélienne a lancé une série de raids sur Gaza dans la nuit de lundi à mardi. Au moins 17 Palestiniens ont été blessés, et l’opération pourrait s’intensifier : le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert à l'armée pour "durcir les représailles contre le Hamas".