Le drapeau ukrainien flottait sur la mairie de Sloviansk, samedi, quelques heures après la reprise de ce bastion séparatiste de l’est par les forces de Kiev. Les rebelles, qui contrôlaient la zone depuis avril, ont fui la ville.
Le drapeau ukrainien a été hissé sur la mairie de Sloviansk, samedi 5 juillet, après l’assaut réussi des forces gouvernementales sur ce bastion séparatiste dans l’est du pays. C’est du moins ce qu’ont annoncé le ministre ukrainien de la Défense, Valeriï Gueleteï, son chef d'état-major, le général Viktor Moujenko.
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Les rebelles, qui contrôlaient Sloviansk depuis avril, en avaient fait leur principal bastion dans la région, sous le commandement d'Igor Strelkov, un moscovite nommé ministre de la Défense de la république populaire auto-proclamée de Donetsk.
Côté diplomatie, cet assaut de Kiev risque d'affecter les efforts pour mettre fin à la crise. Efforts qui étaient censés déboucher samedi sur une réunion du "groupe de contact" réunissant l'Ukraine, la Russie, l'OSCE et les rebelles.
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Du côté des rebelles pourtant, le "vice-Premier ministre" de la "République populaire de Donetsk", Andreï Pourguine, a dit "ne pas être en mesure de confirmer ou de démentir" l'abandon de Sloviansk. "C'est plausible. La ville est pratiquement vide, tandis que les bombardements se poursuivent", a-t-il ajouté. Selon la télévision russe Rossiya 24, les insurgés auraient déplacé leur état-major de Sloviansk à Kramatorsk.
"Entre 8 heures et 9 heures du matin, j'ai vu des insurgés quitter Sloviansk par Kramatorsk [à une quinzaine de km, NDLR], a écrit pour sa part sur Twitter Tania Lokchina, une observatrice russe de l'ONG Human Rights Watch présente dans la région. Ils disaient : 'La ville est tombée, tout le monde s'en va'".
La crise ukrainienne, opposant au départ les russophones de l'est du pays aux autorités de Kiev, a réveillé l'ancienne rivalité Est-Ouest que l'on croyait morte avec la Guerre froide. Dans des échanges indirects, les Américains et les Européens d'une part, les Russes d'autre part, font mutuellement pression sur les ukrainiens pour sortir de l'impasse militaire et diplomatique actuelle.
Avec AFP et Reuters