Vladimir Poutine et Petro Porochenko ont convenu de travailler ensemble à un "cessez-le-feu bilatéral", à l'issue d'une conversation à quatre avec François Hollande et Angela Merkel.
Kiev et Moscou vont oeuvrer ensemble à une prolongation du cessez-le-feu. C'est ce dont ont convenu, lundi 30 juin, le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Porochenko, à l'issue d'une conversation téléphoniques avec les chefs d'États français et allemands.
Le président russe a souligné "l'importance d'une prolongation du cessez-le-feu" tandis que l'ensemble des "leaders se sont prononcés pour l'organisation urgente d'un troisième round de consultations entre les représentants de Kiev" et les insurgés, indique le communiqué.
Selon la présidence française, "à l'issue d'une longue conversation" entre les quatre leaders, Vladimir Poutine et Petro Porochenko "sont convenus de travailler" sur cinq points dont en premier chef "l'adoption d'un accord sur un cessez-le-feu bilatéral entre les autorités ukrainiennes et les séparatistes".
Un cessez-le-feu violé à plusieurs reprises
Le cessez-le-feu, décrété par Kiev il y a dix jours et accepté ensuite par les rebelles, a été violé à plusieurs reprises au cours de combats sporadiques. Il a été prolongé vendredi 27 juin de 72 heures, alors que d'intenses négociations s'engageaient entre Kiev, Moscou - accusé de soutenir les séparatistes - Berlin et Paris.
La décision de la prolongation ou non du cessez-le-feu sera prise avant l'heure de son expiration, soit avant 19h GMT lundi 30 juin, avait annoncé auparavant le porte-parole du Conseil national de sécurité ukrainien, Andreï Lysenko.
Selon Paris, les présidents russe et ukrainien sont également convenus de travailler à l'"établissement rapide, avec l'OSCE, d'un mécanisme effectif de contrôle de la frontière" et la "poursuite des libérations d'otages et de prisonniers des deux côtés, sur la base des listes de noms établies".
Moscou, Paris et Berlin cherchent à prolonger la trêve, alors qu'en Ukraine l'opinion publique semble favorable à la reprise des opérations militaires contre les séparatistes, estimant que la suspension des combats permet à ces derniers de recevoir de nouveaux renforts de Russie.
Avec AFP