Les chefs séparatistes de Lougansk et Donetsk, deux régions de l'est de l'Ukraine en proie à des violences, ont accepté lundi une trêve provisoire avec Kiev. Le cessez-le-feu sera observé, affirment-ils, jusqu'à la fin de la semaine.
On est encore loin de la fin du conflit ukrainien, mais c'est un pas vers l'apaisement des violences. Plus de 48 heures après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu ordonné par le président ukrainien Petro Porochenko, les chefs séparatistes des régions de Donetsk et Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, ont, à leur tour, accepté de respecter cet arrêt des hostilités jusqu’à vendredi.
C'est du moins ce qu'a annoncé, lundi 23 juin, le chef du gouvernement de la "République populaire" autoproclamée de Donetsk, Alexandre Borodaï. S’exprimant à l’issue d’une réunion du "groupe de contact" réunissant un ancien président ukrainien, l’émissaire de Moscou à Kiev et un représentant de l’OSCE, Alexandre Borodaï a déclaré que la "consultation s’était achevée avec l’accord des Républiques de Donetsk et Lougansk pour respecter un cessez-le-feu jusqu’au 27 juin".
"Débuter des consultations"
"Nous espérons que, durant cette période au cours de laquelle les deux parties vont observer un cessez-le-feu, nous pourrons débuter des consultations sur la tenue de négociations pour une solution pacifique au conflit", a en outre déclaré Alexandre Borodaï sur une chaîne de télévision russe.
Jusqu’à présent, le cessez-le-feu de Kiev avait été rejeté par les rebelles, considérant qu'il ne s'agissait que d'un "stratagème". Mais Vladimir Poutine, pressé par les dirigeants occidentaux qui l'accusent de vouloir déstabiliser l'Ukraine, a donné des gages de bonne volonté en appelant au respect du cessez-le-feu unilatéral.
Mise en œuvre du plan de paix
Petro Porochenko espère que cet arrêt des combats pourra permettre la mise en œuvre de son plan de paix, dévoilé la semaine dernière. L'une des mesures de ce plan prévoit la création d'un couloir protégé, permettant d'évacuer vers la Russie les rebelles et les volontaires russes qui auront accepté de déposer les armes. Depuis avril, l'est du pays est en proie à de violents combats entre l'armée et les rebelles séparatistes, qui ont proclamé l'indépendance des deux régions.
Le plan de paix du président ukrainien représente "une chance importante pour la désescalade", ont affirmé tous les ministres des Affaires étrangères des 28 États membres réunis à Luxembourg.
Avec AFP