En Chine, 13 personnes ont été tuées par la police en réponse à l’attaque d’un commissariat dans la province musulmane du Xinjiang. L’attaque s’inscrit dans un climat de hausse des attentats et des mesures répressives.
Dans le nord-ouest de la Chine, la police a abattu 13 personnes ce samedi 21 juin, suite à l’attaque d’un commissariat de police à Kashgar, une ville de la région autonome du Xinjiang. Les individus décrits comme des "extrémistes" par le gouvernement régional sur son site, auraient lancé un véhicule contre l’immeuble des forces de sécurité et déclenché une explosion.
"La police a fermement répliqué et abattu 13 criminels", a précisé le site internet du gouvernement régional du Xinjiang ajoutant que trois policiers ont été "légèrement blessés" dans l'attaque qui n’a pas fait de victimes dans le public.
Mesures répressives suite à la hausse des attentats
Cette nouvelle attaque et sa réplique ont lieu dans un contexte de hausse des attentats dans le Xinjiang. Fin mai, un attentat suicide dans un marché de Urumqi, la capitale de la région, avait fait 43 morts et une centaine de blessés. Début mai, trois personnes sont décédées et 79 autres blessées dans une attaque à l'arme blanche menée dans la gare ferroviaire d’Urumqi. Le président Xi avait alors dénoncé une "attaque terroriste" imputée aux séparatistes ouïghours.
Peuplée en majorité de Ouïghours qui sont musulmans turcophones, le Xinjiang est une région en proie aux troubles. La montée des violences séparatistes y a entraîné une intensification de la répression des autorités chinoises.
Pékin réagi avec la plus grande fermeté dans le Xinjiang, lançant des vagues d'arrestations de personnes "soupçonnées de terrorisme", suivies rapidement de procès sommaires et parfois d’exhibitions publiques des condamnés. Parmi ces présumés terroristes treize personnes ont été exécutées lundi 16 juin. Le jour même, trois accusés en procès pour l'attaque menée en octobre sur la place Tiananmen à Pékin, étaient eux aussi condamnés à mort.
Avec Reuters et AFP