Les cheminots grévistes de la SNCF ont annoncé, vendredi, qu’ils reconduisaient leur mouvement pour un quatrième jour consécutif. Dans la journée, l'exécutif a appelé les syndicats à mettre fin à la grève.
Les cheminots grévistes de la SNCF ont adressé un véritable pied de nez au président Hollande et au gouvernement en reconduisant, vendredi 13 juin, leur mouvement pour une quatrième journée consécutive.
La grève a été reconduite "dans une large majorité pour 24 heures" par les agents de la SNCF réunis en assemblées générales, selon la CGT-Cheminots.
Les appels de François Hollande à "arrêter" la grève n’auront donc pas été entendus par les personnels SCNF qui protestent contre un projet visant à regrouper la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère les infrastructures ferroviaires.
Samedi le trafic restera donc aussi perturbé que vendredi sur les grandes lignes : deux TGV Est sur trois, un sur deux sur l'axe Atlantique, quatre TGV Nord sur dix et un sur trois sur les relations province-province.
Sur les lignes Intercités et TER, 40 % des trains doivent rouler. En Ile-de-France, le trafic sera globalement d'un train sur trois, avec un service normal seulement sur le RER A.
Seul un train sur trois devait circuler vers l'Italie et l'Espagne. Aucune perturbation n'est annoncée sur les Eurostar, Thalys et trains vers l'Allemagne.
Les épreuves du bac en danger ?
Plus tôt vendredi, François Hollande avait appelé les cheminots grévistes à reprendre le travail pour empêcher une perturbation des épreuves du baccalauréat, qui commencent lundi 16 juin.
Si la grève était reconduite jusqu'à lundi, les déplacements pourraient être compliqués pour une partie des 687. 000 candidats au bac (dont 329 000 passent lundi en métropole l'épreuve de philosophie).
Le secrétaire d'État aux Transports, Frédéric Cuvillier et le président de la SNCF Guillaume Pepy devaient présenter dans l'après-midi un "dispositif" devant permettre d'"assurer les transports pour les épreuves".
L'Éducation nationale autorisera les candidats qui auraient une heure de retard à plancher une heure de plus. La grève, "ça rajoute de la fatigue et du stress", déplorait Cédric Öcel, un lycéen de 18 ans habitant à Aulnay-sous-Bois, qui passera le bac dans le Xe arrondissement de Paris.
De sa propre initiative, la ville de Montgeron (Essonne) a décidé de mettre en place des bus de substitution pour transporter les usagers jusqu'au métro de Créteil (Val-de-Marne).
La grève "touche des gens vulnérables, précaires [...] qui n'ont que le train pour aller bosser", a protesté vendredi l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer, basée au Mans. Elle appelle à une "grève des billets" à compter de lundi.
Avec AFP