Des djihadistes se sont emparés, samedi matin, de l'université de Ramadi (ouest de Bagdad) et pris otages des étudiants et des membres du personnel. Les forces irakiennes ont lancé un assaut pour tenter de les déloger.
Les forces de sécurité irakiennes ont lancé, samedi 7 juin, un assaut contre l'université de Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad, investie un peu plus tôt par des djihadistes. Des étudiants et des membres du personnel ont été pris en otages.
De violents coups de feu étaient entendus, selon le correspondant de l'AFP. Des combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe djihadiste ultra-radical, se sont emparés du bâtiment après en avoir tué les gardiens, a affirmé une source policière.
Cette démonstration de force souligne l'impuissance des autorités irakiennes à rétablir totalement leur contrôle sur une ville dont certains quartiers sont aux mains d'insurgés, dont des membres de l'EIIL, depuis début janvier.
Violences chroniques
Les violences dans la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, ont débuté fin décembre, quand les forces de sécurité ont démantelé un camp de protestation contre le gouvernement du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, près de Ramadi.
Peu après, des insurgés et des tribus hostiles au gouvernement, dominé par les chiites, ont pris le contrôle de quartiers de Ramadi et de la totalité de Fallouja, situées respectivement à 100 et 60 km de Bagdad. C'est la première fois que d'importantes villes échappent ainsi au contrôle du pouvoir central depuis l'insurrection qui a suivi l'invasion américaine en 2003.
Plusieurs dizaines de personnes, dont des civils, ont été tuées vendredi 6 juin dans les combats qui ont éclatés à Mossoul (nord de l'Irak) entre insurgés sunnites et troupes gouvernementales, au lendemain de l'instauration d'un couvre-feu.
Avec AFP