La menace d’une amende de 7 milliards d’euros infligée à la banque française BNP Paribas, accusée par les Américains d'infraction aux sanctions contre plusieurs pays, pose un "grave problème" a déclaré mardi le ministre du Quai d'Orsay.
Le montant de l'amende évoquée par les autorités américaines concernant la banque française BNP Paribas n’est pas raisonnable et pose un "grave problème", a déclaré, mardi 3 juin, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, invité de France 2. "S’il y a eu une faute ou une infraction, il est normal qu’il y ait une sanction. La sanction doit être proportionnée et raisonnable. Ces chiffres-là ne sont pas raisonnables", a déclaré le ministre des Affaires étrangères sur France 2.
La deuxième banque de la zone euro est en effet menacée d’une amende qui pourrait dépasser 10 milliards de dollars (7,3 milliards d’euros), pour avoir enfreint l’embargo américain contre le Soudan, Cuba et l’Iran entre 2002 et 2009, avait révélé la semaine dernière le "Wall Street Journal".
Alors que le gouvernement français s’était montré jusqu’à présent d’une extrême prudence sur ce dossier, Laurent Fabius a estimé que les chiffres avancés de plus de sept milliards d’euros étaient disproportionnés par rapport à la faute éventuelle de la BNP.
Les autorités américaines cherchent à savoir si la banque française a tenté de contourner les sanctions imposées par les États-Unis à plusieurs pays entre 2002 et 2009. Le montant de l’amende potentielle n’est pas encore fixé officiellement.
Avec Reuters