Quatre jours après l'accident qui a coûté la vie à 284 mineurs, la compagnie privée qui exploite la mine de Soma a démenti vendredi toute "négligence", précisant qu'une explosion de poussières pouvait être à l'origine du drame.
La compagnie privée qui exploite la mine de charbon de Soma, dans l'ouest de la Turquie, où 284 mineurs ont été tués mardi 13 mai dans une explosion, a démenti vendredi toute "négligence".
"Nous n'avons commis aucune négligence dans cet accident", a affirmé Akin Celik, le directeur d'exploitation de Soma Kömür Isletmeleri A.S lors d'une conférence de presse à Soma, vendredi 16 mai, précisant qu'une explosion de poussière de charbon pouvait être à l'origine de l'explosion qui a provoqué le drame.
Le danger des poussières de charbon
Une explosion de poussières est une combustion rapide de particules en suspension dans l'air dans un milieu confiné. Les poussières de charbon sont un risque minier important.
Un autre responsable de la compagnie, Ramazan Dogru, a rejeté la thèse d'un court-circuit sur un panneau de transformateur dans le puits, qui avait été évoqué dès le début de l'accident.
"Cela n'a rien à voir avec un transformateur", a-t-il dit, expliquant que la cause exacte du drame sera connue une fois tout les données recueillies.
"C'est un accident incompréhensible sur un site où il y a eu très peu d'accidents en trente ans", a pour sa part déclaré le président de Soma Holding, Alp Gurkan.
Il est accusé depuis l'accident par la presse d'avoir fait primer la rentabilité et le profit sur la sécurité des mineurs.
De son côté un porte-parole de l'AKP, le parti conservateur au pouvoir, a précisé que la mine avait été inspectée à 11 reprises depuis 2009.
La catastrophe a provoqué un mouvement de colère en Turquie, où des milliers de manifestants se sont rassemblés dans les grandes villes pour protester contre les mauvaises conditions de travail.
Avec AFP et Reuters