A la Une de la presse française ce matin, le dernier bilan de Frontex.

L’agence européenne chargée de surveiller les frontières de l’Union «alerte» sur la hausse du nombre d’entrées de migrants illégaux en 2013, avec 107 000 clandestins détectés aux frontières - c’est 48% de plus qu’en 2012. Le Figaro dénonce ce qu’il décrit comme une série de «failles» «inquiétantes»: des décisions de renvoi qui auraient diminué de 16% et des mesures d’éloignement qui n’auraient pas été exécutées pour 30 % d’entre elles. Cette pression «historique» de l’immigration clandestine expliquerait, selon le journal, la multiplication des naufrages dramatiques, de Malte à Lampedusa. Le dernier en date a eu lieu il y a 3 jours, a fait une quinzaine de morts et déclenché une vive polémique à Bruxelles. «Nous devons dire à l’Europe qu’elle ne peut sauver ses banques  et ne pas en faire autant pour les femmes et les enfants secourus en mer», a déclaré Matteo Renzi.

Du côté du Parisien, on s’alarme du traité transatlantique de libre-échange négocié par l’Union européenne. D’après le journal, cet accord «favoriserait les règles ultralibérales voulues par les Etats-Unis», qui chercheraient à «imposer (leur) loi». Les négociations sont restées jusqu’à présent «très discrètes», avant de devenir «un enjeu politique» à la faveur des européennes. Le  Parisien balaie certaines inquiétudes: «si le texte ouvre sans doute la porte à quelques normes plus permissives que les nôtres, le consommateur ne sera pas dupe et gardera sa liberté de choix». Pour le journal, le problème serait plutôt ailleurs: dans la façon dont cette affaire montre «la tendance (de l’Europe) à agir de façon trop secrète et son manque de capacité à s’opposer aux règles du jeu que l’Amérique continue de vouloir dicter».

En France, les fonctionnaires manifestent aujourd’hui contre l’austérité voulue par Bruxelles, et mise en œuvre par le gouvernement. Les salariés du service public «se rebiffent» - à lire à la Une de l’Humanité.

Notez aussi ces révélations de Libération, à propos de l’UMP. D’après des documents que le journal a consultés, le parti aurait payé près de 20 millions d’euros, entre janvier et juin 2012, à la société de communication Bygmalion, proche de Copé. Des factures «folles», «des sommes démesurées pour des prestations qui restent à prouver».

Du côté de l’Opinion, on ironise sur les dernières sorties de Ségolène Royal, qui s’en est prise à ses collègues Michel Sapin sur l’écotaxe et Arnaud Montebourg sur le dossier Alstom, brisant la discipline gouvernementale vantée par Manuel Valls.

Ségolène Royal dont la « couac-itude » irrite au plus haut point ses camarades, d’après le Parisien, qui évoque une «poussée de ségolinite».

Et on termine avec cette polémique à propos de l’initiative lancée par des lycéens de l’académie de Nantes, qui invitent leurs camarades masculins à venir demain à l’école en jupe – dans le Parisien, notamment.

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