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Pour sa 48e édition, la compétition parallèle du Festival de Cannes dédiée aux jeunes réalisateurs présente une sélection restreinte à sept films. Parmi eux, six concourent pour le Prix de la Caméra d'or qui sacre le meilleur premier film.

AFP - La 48e Semaine internationale de la Critique, du 14 au 22 mai dans le cadre du 62e Festival de Cannes a dévoilé vendredi une sélection resserrée qui comprend six premiers films sur les sept en compétition, venus d'Amérique latine, de France ou d'Irak.

"Cette année nous ne présentons que dix films (séances spéciales comprises, ndlr), car nous voulons souligner ce qui fait notre spécificité: dévoiler des premiers ou deuxièmes films, par définition fragiles", a déclaré à l'AFP le délégué général de la Semaine, Jean-Christophe Berjon.

"Nous avons la plus petite sélection cannoise, ce qui nous permet de nous concentrer vraiment sur ces films et de bien les accompagner, car +Qui trop embrasse, mal étreint+", a ajouté M. Berjon en lançant sa 5e édition de la Semaine, plus ancienne section parallèle du Festival de Cannes née en 1962.

Parmi les quelque 900 films visionnés pour cette sélection, M. Berjon a noté une riche production européenne où la France et la Belgique - laquelle "explose cinématographiquement", dit-il -, se sont distinguées.

Cette 48e édition présentera deux premiers films français "très ancrés dans la société", a souligné M. Berjon. "Rien de personnel", de Mathias Gokalp avec Jean-Pierre Darroussin, Denis Podalydès, Zabou Breitman et Bouli Lanners fera l'ouverture, tandis qu'"Adieu Gary" de Nassim Amaouche avec Jean-Pierre Bacri, sera présenté en compétition.

Deux longs métrages viennent d'Amérique latine.

Entre documentaire et fiction, le Chilien "Huacho" retrace la même journée vécue par trois membres d'une famille montrant le "poids de la société consumériste sur les petites gens", raconte M. Berjon.

"Mal dia para pescar", un film au "climat magnifique, proche du western, qui fait rêver" est signé par l'Uruguayen Alvaro Brechner.

Un premier film irakien d'un jeune cinéaste d'origine iranienne, Shahram Alidi, "Sirta la gal ba" ("Whisper with the wind") décrit l'errance d'un personnage qui traverse le Kurdistan irakien pour transmettre des messages.

"C'est un film sur la mémoire, les racines et le travail de deuil d'une société, d'une grande inventivité visuelle et d'une grande richesse culturelle et symbolique, un mariage qui nous a fortement séduits", a expliqué M. Berjon.

Une co-production franco-serbe, "Ordinary people" de Vladimir Perisic, évoque la guerre en Bosnie avec l'itinéraire d'un "jeune homme ordinaire, qui monte dans un bus et auquel on va ordonner de tuer des gens".

"C'est un film très maîtrisé, d'une rigueur et d'une distance permanentes, qui devrait susciter des réactions fortes et vives", estime le sélectionneur.

Un seul film n'est pas un premier long métrage: "Altiplano", la deuxième réalisation du couple Jessica Woodworth et Peter Brosens, en partie tournée en quechua au Pérou.

Les six autres longs métrages en compétition concourent pour la Caméra d'or qui sacre le meilleur premier film, toutes sections confondues - remportée l'an dernier par "Hunger" de Steve McQueen, présenté au Certain Regard.