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Ukraine : l’UE ajoute 13 personnes et deux entreprises à sa liste de sanctions

Face à l’enlisement des négociations pour désamorcer la crise en Ukraine, l’Union européenne a décidé, lundi, d’élargir sa liste de sanctions ciblées. Treize personnes et deux entreprises supplémentaires sont désormais concernées.

L’Union européenne a annoncé lundi sa décision d’élargir sa liste des sanctions ciblées au lendemain de la tenue de référendums d'indépendance à l'est de l’Ukraine, a annoncé le Conseil.

Treize noms de personnalités russes ou pro-russes ont été ajoutées à la liste des 48 personnes déjà visées par une interdiction de visas et un gel de leurs avoirs. Deux entreprises ayant tiré profit de l'annexion de la Crimée par la Russie sont également visées, a-t-on précisé de sources diplomatiques.

Les noms des personnes et des entreprises concernées n’ont, pour l’heure, pas été dévoilés, mais les deux entreprises visées sont des sociétés criméennes confisquées après l'annexion de la péninsule ukrainienne en mars.

Vers une phase 3 des sanctions ?

Bruxelles reste dans la phase 2 des sanctions, celle des mesures ciblées consistant en des interdictions de visas et des gels d'avoirs.

Elle est toujours en phase de préparation d'une éventuelle phase trois de sanctions économiques beaucoup plus vastes contre la Russie, sur laquelle les 28 sont divisés en raison des conséquences diplomatiques et économiques.

Les 48 personnalités inscrites jusqu'à présent sur la liste étaient des responsables russes (parlementaires, militaires) et des séparatistes ukrainiens pro-russes.

Les séparatistes ont organisé, dimanche 11 mai, des référendums d'indépendance dans deux régions de l'est du pays ouvrant la voie à une partition de l'Ukraine, des consultations considérées comme illégales par Kiev et par les Occidentaux.

La Russie a annoncé qu'elle allait "respecter" la volonté des Ukrainiens de l'Est, tout en insistant sur le "dialogue" avec Kiev.

Le président en exercice de l'OSCE, Didier Burkhalter, en visite lundi à Bruxelles auprès des ministres européens des Affaires étrangères, s'est déclaré "convaincu" de "la volonté" des différentes parties, dont Moscou, d'engager "un dialogue" dans le but de résoudre cette crise.

Avec AFP