À la veille du quatrième Grand Prix de la saison, Ferrari n'a toujours engrangé aucun point dans le championnat de Formule 1. Un flop retentissant pour la prestigieuse écurie, davantage habituée à jouer les premiers rôles...
Comme dans une mauvaise tragédie italienne, Ferrari - la plus prestigieuse des écuries de Formule 1 - n'a marqué aucun point lors des trois premiers Grand Prix de la saison. Il s’agit du plus mauvais début de championnat de la Scuderia depuis 1981. Le Français Didier Pironi et le Québécois Gilles Villeneuve avaient alors marqué leurs premiers points au cours de la quatrième épreuve de la saison. Le tandem Felipe Massa-Kimi Räikkönen est donc prié de les imiter ce week-end, à Bahreïn, pour mettre un terme à l'hémorragie.
Reste toutefois une question : de quel mal souffre donc le tenant du titre mondial des constructeurs cette année ? De l'avis de nombreux experts, Ferrari est en train de payer les départs, en 2006, de Ross Brawn, son ex-directeur technique, et du septuple champion du monde Michael Schumacher, combinés à celui de Jean Todt, son ancien directeur sportif, un peu plus tard.
Plus rapides, plus fiables
Felipe Massa a, lui, identifié deux autres problèmes dont le règlement devrait permettre à Ferrari de se relancer. "Le premier concerne la vitesse de la voiture : nous devons l'améliorer. Le second tient à sa fiabilité : vous pouvez avoir le véhicule le plus rapide du monde, si vous ne terminez pas la course, ça n'a aucune importance", déclare-t-il sur le site officiel Formula1.com.
En effet : avec quatre abandons sur six départs, le moins que l’on puisse dire, c’est que les Ferrari ne font plus le poids. Pis : l’écurie italienne assiste, groggy, aux surprenants succès de Brawn GP qui, grâce à l'Anglais Jenson Button, domine les classements des pilotes et des constructeurs.
Et il n'y a pas qu'au niveau comptable que Ferrari accuse du retard par rapport à son concurrent britannique : contrairement à Brawn GP, elle ne dispose effectivement pas de la nouveauté technique de l’année, les diffuseurs arrière, qui augmentent l'appui aérodynamique et la stabilité des voitures.
Pour la Scuderia, l’heure du choix a donc sonné : soit elle tente rapidement d’améliorer la F60 pour relancer sa saison avant qu’il ne soit trop tard, soit elle décide d’abandonner le programme 2009 pour préparer la monoplace de 2010.