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Michel Sapin, le ministre des Finances, a présenté, mercredi, les prévisions françaises jusqu'en 2017, qui réaffirment l'objectif de ramener le déficit à 3 % du PIB d'ici 2015.

Objectif 2015 maintenu. Michel Sapin, le ministre des Finances, a confirmé, mercredi 23 avril, que la France tiendrait son engagement de réduire le déficit à 3 % de PIB l'an prochain. Une annonce faite lors de la très attendue présentation des prévisions économiques pour la France jusqu'en 2017 par le gouvernement. Pour Michel Sapin, revenir dans les clous de Bruxelles serait possible grâce aux 50 milliards d'euros d'économies prévus et aux prévisions de croissance optimistes.

Le ministre des Finances a, en effet, assuré que le PIB français allait croître de 1 % en 2014 et de 1,7 % en 2015. Ce scénario a été partiellement validé par la Haut conseil des finances publiques. L'institution, présidée par le socialiste Didier Migaud, a jugé la prévision pour 2014 "réaliste", tout en émettant, en revanche, des doutes sur celle pour l'année prochaine.

La réaffirmation de l'horizon 2015 pour ramener le déficit à 3 % intervient à un moment politiquement sensible. Au sein de la majorité, plusieurs députés et sénateurs ont contesté le plan d'économies détaillé, le 14 avril, par le Premier ministre Manuel Valls pour tenir l'objectif de réduction des déficits.

Des nouveaux emplois en perspective ?

Pour eux, les annonces de Michel Sapin sont donc un camouflet. Mais pour le ministre des Finances il n'y aurait pas le choix. Les "50 milliards d'économies [...], c'est ce qui nous permettra de poursuivre la réduction des déficits sans augmentation d'impôt", a-t-il indiqué.

Ces coupes budgétaires s'"articulent", assure le gouvernement, avec le pacte de responsabilité et de solidarité : un allègement de 30 milliards des cotisations patronales, auxquels s'ajoutent plus de 10 milliards de baisse de la fiscalité (d'ici 2017) sur les entreprises et 5 milliards de mesures sociales et fiscales pour les ménages.

Le gouvernement espère que cela générera 200 000 emplois supplémentaires et un demi-point de croissance. Il calcule par ailleurs "une légère hausse de l'emploi marchand en 2014 (+15 000 postes en moyenne annuelle, soit +0,1 %, NDLR) et une nette accélération en 2015 (+160 000 postes, soit +1 %, NDLR)".  

Sur cette question de l'emploi, le Haut conseil des finances publiques est resté prudent. Pour Didier Migaud : ""Il peut y avoir en 2015 une croissance pas aussi riche en emploi que ne le prévoit le gouvernement".

Avec AFP