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Corée du Sud : des questions encore

Dans la presse internationale, ce lundi, les questions de plus en plus nombreuses après le naufrage du paquebot en Corée du Sud, les risques de déstabilisation en Europe, après la crise ukrainienne et le droit de vote des femmes qui fête son soixante-dixième anniversaire en France.

De nombreux journaux reviennent sur ce naufrage en Corée du Sud. Un naufrage qui pose de plus en plus de questions. Le quotidien sud coréen The Chosun Ilbo revient sur cette succession d'erreurs qui apparaissent à l’écoute de plusieurs enregistrements. Il a notamment fallu attendre plus de 12 minutes avant que les premiers appels de détresse soient traités. Puis, il y aurait eu des hésitations sur la question de savoir quel service était chargé de l’évacuation du paquebot. 50 minutes après le naufrage la décision d’évacuer n’avait pas encore été prise. Finalement l’ordre de sauter à l’eau n’est intervenu que 1h20 après l’incident. A ce moment là, le capitaine et son adjoint avaient déjà abandonné le navire, relate le quotidien.

Dans un autre article, ce quotidien sud-coréen va plus loin et affirme que l’ensemble des marins à bord avaient eux évacués le navire une demi heure avant les passagers. Et ce, après en avoir reçu l’ordre de la part de l’ingénieur en chef du ferry. La liste des morts et disparus à ce titre est édifiante. Sur les 15 marins à bord, tous ont survécu. En revanche, les autres membres du personnels, par exemple le cuisinier, eux n’ont pas reçu l’ordre d’évacuer. Parmi les 9 autres membres d’équipages, seulement 3 ont survécu. 2 sont morts et 4 sont toujours portés disparus.

Heureusement, certains passagers ont eu une attitude héroique. Le Korea Times raconte l'histoire de cette femme, membre de l’équipage (mais pas marin) qui a offert son gilet de sauvetage à un étudiant et a ensuite refusé d’évacuer le navire. Ou encore un professeur qui lui aussi s’est sacrifié pour sauver des élèves. Un autre homme, enfin, qui a tout fait pour sauver un maximum d’étudiants et a ensuite regretté de ne pas avoir pu en sauver plus. Le quotidien espère qu’on se souviendra de leurs noms
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Autre titre, à la Une de la presse internationale, l’Ukraine. Avec cette fusillade, dimanche qui risque de remettre en cause l’accord de Genève, à la Une du Guardian. Un accord qui selon le député libéral Chris Huhne n’est pas suffisamment clair. Certains points manquent de précisions, comme par exemple le désarmement des groupes armés. Le texte ne dit pas qui sont ces groupes ni qui doit les désarmer. Le député, qui publie une tribune dans le Guardian critique surtout l’idée de fédération ukrainienne, de plus en plus évoquée.

Il veut alerter la communauté internationale sur le fait qu’offrir trop d’autonomie à certaines régions risque d’avoir des conséquences beaucoup plus vastes en Europe, sur les minorités. Car dit-il, les frontières européennes sont en partie artificielles. Il y a des minorités parlant l’allemand en Belgique ou en Italie. Des minorités parlant russe en Finlande ou dans les pays Baltes. Le fait d’offrir plus d’autonomie à des minorités linguistiques d’un pays risque de remuer les vieux démons et donner des idées à d’autres. Il y a là le risque d’une poudrière, écrit-il. Et quand on sait que sur 700 millions de citoyens européens, plus de 100 sont considérés comme des minorités nationales, le risque est grand, voir très grand, conclut ce député.

On en vient à la France qui célèbre ce lundi les 70 ans du vote de femmes. C’était le 21 avril 1944, lors des élections municipales pour la première fois de l’histoire de France, une ordonnance du général de Gaulle affirme que les femmes sont électrices et éligibles.

Une semaine plus tard, elles ont eu le droit fois de choisir leur maire. Un événement qui fait la Une ce matin de plusieurs titres de presse quotidienne régionale. Notamment celle du Midi Libre.

Le Parisien publie le témoignage d’une femme, Eva Pons qui se souvient de ce jour où elle a pu faire entendre sa voix. A l’époque elle avait 23 ans. Depuis, elle s’est rendue aux bureau de vote pour chaque scrutin. Y compris, il y a quelques jours, aux élections municipales, malgré ses 92 ans.
Le Parisien rappelle que la France a été un des derniers pays européens à accorder le droit de vote aux femmes. La Finlande ou l’Allemagne l’ayant précédé. Mais le tout premier pays au monde à accorder ce droit fut la Nouvelle Zélande en 1893. De son côté, l’Arabie saoudite a passé une loi il y a 3 ans en vue de cette évolution. Là bas, les femmes pourront se rendre pour la première fois dans des bureaux de vote l’année prochaine.