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"Les journalistes français retrouvés près de la zone contrôlée par l'EIIL"

Quelques heures après l'annonce de la libération des quatre otages français, les premières questions se posent autour des conditions de libération et de détention des ex-détenus. Premiers éléments de réponse.

Le mystère qui entoure les conditions de libération des quatre otages français se lève peu à peu. D’après Fatma Kizilboga, correspondante FRANCE 24 en Turquie, Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès ont été retrouvés dans la nuit de vendredi à samedi alors qu’ils tentaient de gagner la frontière syrienne à pied, dans la région de Sanliurfa (sud). Les quatre hommes, mains ligotées et yeux bandés, ont été découverts par les gendarmes turcs chargés de surveiller la zone frontière. Une version aujourd'hui démentie par Nicolas Hénin, l'un des ex-otages, sur FRANCE 24.

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"Les forces de sécurité turques ont d’abord cru qu’ils avaient affaire à des contrebandiers", relate la correspondante. Confrontés à la barrière de la langue, les policiers ont ensuite emmené les quatre Français au poste de gendarmerie où des interprètes ont été dépêchés sur place".

Lorsque les policiers ont compris que les hommes n’étaient autre que des journalistes français kidnappés en Syrie, les autorités turques puis françaises ont rapidement été alertées.

Une zone contrôlée par les rebelles de l'EIIL

Les hommes ont été transférés dans un hôpital pour un contrôle de santé avant d’être entendus par les services de renseignement turcs. Escortés par des membres de l’ambassade de France, les ex-otages ont été conduits vers l'aéroport de Gaziantep pour se rendre vers Istanbul ou Ankara où ils pourraient prendre un autre vol en direction de Villacoublay, près de Paris dans la nuit de samedi ou dimanche matin.

Les conditions de détention restent toutefois plus floues. Selon les informations dont dispose Fatma Kizilboga : "Les journalistes français ont été retrouvés dans la zone contrôlée par des rebelles de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL)", le plus radical des groupes djihadistes en Syrie, une branche liée à Al-Qaïda. Cette région située près de Raka, au nord-est de la Syrie, correspond à la zone où deux des journalistes avaient été enlevés.

Cette organisation active, née en Irak, s'est ensuite implantée en Syrie à la faveur de la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad.

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