Il est aujourd'hui possible de voir virtuellement l'embryon de son futur bébé. Cette nouvelle technologie, qui permet de prévenir les maladies génétiques, fait craindre des dérives eugéniques car elle détermine aussi la couleur des yeux ou le poids.
Qui n'a pas un jour rêvé de voir à quoi va ressembler son bébé avant sa conception ? C'est désormais possible avec l'embryon numérique, selon un article du "NewScientist". Ce nouvel outil technologique, qui permet d'avoir un aperçu complet du profil de son futur bébé, vise à détecter d'éventuelles maladies génétiques.
Conçue par le laboratoire américain GenePeeks, la "Matchright Technology" sera disponible d'ici à la fin du mois dans deux cliniques de procréation médicalement assistée (PMA), aux États-Unis. Le système permet d'analyser 10 000 combinaisons génétiques possibles d'embryons à partir de l'ADN de la mère, celui du père ou d'un donneur de sperme. Moyennant 1500 euros, une femme voulant devenir mère pourra donc choisir le donneur avec lequel la combinaison sera la moins risqué. Et ainsi augmenter ses chances de donner naissance à un enfant en bonne santé. Bien mieux que l'amniocentèse, qui permet de détecter certaines maladies génétiques.
Détecter 500 maladies génétiques
GenePeeks, qui espère prochainement étendre ce service aux couples qui désirent procréer naturellement, affirme recréer virtuellement le processus de combinaison génétique et détecter quelque 500 dysfonctionnements.
Sauf que parmi la liste des gènes déterminés figurent ceux sur la pigmentation de la peau ou celle des yeux, la taille mais aussi le poids. Certains spécialistes tirent déjà la sonnette d'alarme craignant un risque de dérives eugéniques.