Le candidat à la présidentielle algérienne du 17 avril et principal rival du chef de l'État algérien Abdelaziz Bouteflika, Ali Benflis a nié avoir proféré des menaces contre les préfets en cas de fraude. Le président algérien, grand favori malgré ses ennuis de santé qui l'ont empêché de mener lui-même campagne, a accusé, samedi 12 avril, selon des images retransmises par la télévision, Ali Benflis d'avoir appelé à la violence.

"Il y a des appels à la violence et des comportements peu orthodoxes et antidémocratiques", a dit le chef de l'État en recevant le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo.

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Abdelaziz Bouteflika faisait allusion à des propos tenus à la télévision par son rival Ali Benflis qui a évoqué, mercredi 9 avril, les risques de fraudes pendant le scrutin. "La fraude est haram (illicite). Le faux et usage de faux est haram. Je m'adresse aux walis, aux chefs de daïras (sous-préfets) : vous avez de la famille, pensez à la préserver", avait-il dit. Des accusations rejetées par le candidat à la présidentielle.

" Le peuple veut un changement pacifique à travers les urnes, et je suis porteur de ce changement, c’est ce que j’ai compris, c’est le projet auquel je crois, et je n’en ai pas d’autres", confie à FRANCE 24 Ali Benflis, qui fût l’ancien homme de confiance du président Bouteflika à la fin des années 2000.

L’ancien Premier ministre est le seul candidat à s’être rendu dans l’ensemble des wilayas algériennes durant cette campagne. Il déclare disposer de 60 000 observateurs qui seront chargés de surveiller les bureaux de vote, pour faire face à une éventuelle fraude électorale.

Lors de la présidentielle de 2004, il avait dénoncé une fraude massive après avoir récolté 6,42% des voix. Il a prévenu à plusieurs reprises que la fraude serait son "principal adversaire" le 17 avril.