Au menu de la presse française, ce matin, la nomination des 14 secrétaires d’Etat du nouveau gouvernement, et la décision de François Hollande de modifier à la fois son cabinet à l’Elysée et la tête du PS.

D’après Libération, le président achève «son ménage de printemps», commencé au lendemain des municipales. Place maintenant à la «saison 2» du quinquennat. Jean-Pierre Jouyet au secrétariat général de l’Elysée et Jean-Christophe Cambadélis rue de Solférino, en remplacement d’Harlem Désir: «changement à tous les étages», écrit Libération, pour qui «le message est clair: avec ce remue-ménage s’ouvre une nouvelle ère. Celle d’un pouvoir plus direct et plus efficace, qui a compris la sanction des urnes et est prêt à répondre au désarroi des électeurs, notamment les plus démunis».

«Elysée, PS: Hollande remanie tout», titre également le Figaro, qui voit dans ces changements «l’aveu d’erreurs de castings initiales. L’aveu de l’échec d’un dispositif qui manquait d’autorité, de réactivité et d’efficacité».

«Hollande remanie tout, sauf lui-même», ironise l’Opinion, en reprenant ce matin une sortie de François Fillon. Le journal montre Hollande et Valls transformés en Don Quichotte et Sancho Panza: «Et pour finir, on va remanier l’Europe».

L’Europe, justement, échoit à Harlem Désir, promu secrétaire d’Etat aux affaires européennes. Cette nomination suscite un tollé, à droite, comme à gauche, selon le Parisien. L’opposition rappelle que François Hollande avait promis de ne pas s’entourer de personnes jugées et condamnées, ce qui a été le cas d’Harlem Désir, qui a écopé en 98 d’une peine de 18 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour recel d’abus de biens sociaux. Les écologistes dénoncent eux «l’irresponsable désinvolture de Hollande sur l’Europe, qui devient un lieu d’extradition de ceux qui ont échoué au PS».

Le ménage de printemps achevé, place maintenant aux réformes annoncées par Manuel Valls. D’après plusieurs économistes interrogés par le Figaro, le pacte de responsabilité n’aura pas l’impact attendu, ni sur la compétitivité, ni sur la croissance, ni sur l’emploi.

Quant au redécoupage territorial promis d’ici 2021, la Croix évoque un projet «ambitieux», mais qui risque de se heurter à de nombreuses résistances, des élus locaux, de gauche comme de droite.

On termine cette revue de presse par une invention qui risque de bouleverser la vie dans nos pâturages. Cette très sérieuse affaire nous est racontée par le site du Monde, qui rapporte que le déploiement du plan de lutte contre le réchauffement climatique semble donner  des ailes aux chercheurs américains. Ils  seraient en train de réfléchir à des solutions pour réduire les gaz à effet de serre émis par vaches.

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