
Deux prêtres italiens et une religieuse canadienne ont été enlevés dans la nuit de vendredi à samedi dans l'extrême-nord du Cameroun. Une famille française et un prêtre français avaient été kidnappées dans cette région en 2013 avant d'être relâchés.
Une nouvelle fois, le groupe islamiste nigérian Boko Haram est pointé du doigt. Deux prêtres italiens et une religieuse canadienne ont été enlevés dans la nuit de vendredi à samedi 5 avril par des hommes armés dans l'extrême-nord du Cameroun.
"C'est mauvais. Deux prêtres italiens et une soeur canadienne de Tchère ont été enlevés cette nuit autour de 23H45" (22H45 GMT), a déclaré à l'AFP le père Henri Djonyang, vicaire général du diocèse camerounais de Maroua-Mokolo. "Ce sont eux [Boko Haram, NDLR] qui l'ont fait", a accusé le vicaire général.
Selon lui, les religieux ont été enlevés dans leur paroisse de Tchère, située dans l'extrême-nord du Cameroun, à 800 km au nord de Yaoundé.
Organisation terroriste selon Washington
C'est déjà dans cette région qu'une famille française, les Moulin-Fournier, et le prêtre français Georges Vandenbeusch avaient été kidnappés et relâchés en 2013. Des rapts revendiqués par la secte.
Boko Haram, groupe classé organisation terroriste par les États-Unis, mène des attaques sanglantes contre les forces de sécurité et les civils depuis 2009 dans le nord du Nigeria. L'armée nigériane a lancé en mai 2013 une vaste offensive, toujours en cours, pour tenter d'écraser l'insurrection.
Des accrochages armés entre les membres de Boko Haram et les forces de sécurité camerounaises sont régulièrement signalés dans la région, où des islamistes armés, acculés par l'armée nigériane, tentent régulièrement de se replier.
Avec AFP