
Israël n'a pas autorisé, jeudi, la libération du contingent de 26 prisonniers palestiniens. Un refus qui fait suite à la décision de l'Autorité palestinienne de demander l'adhésion à 15 accords et traités internationaux.
Le dernier groupe de prisonniers palestiniens ne sera pas libéré comme le prévoyait des pourparlers de paix. Israël a en effet décidé, jeudi 3 avril, d’annuler leur libération, a-t-on appris de source proche des négociations.
La négociatrice en chef israélienne Tzipi Livni a fait part à son homologue palestinien du refus d'Israël d'honorer la promesse de relâcher 26 détenus en raison de la décision de l'Autorité palestinienne de demander l'adhésion à 15 accords et traités internationaux, a précisé cette source.
Mme Livni, ministre de la Justice et chargée des négociations, a rencontré mercredi soir à Jérusalem l'émissaire américain Martin Indyk et le négociateur palestinien Saëb Erakat. Elle a déclaré, à cette occasion, à la partie palestinienne qu'aucune démarche unilatérale ne ferait avancer les pourparlers et l'a exhortée à renoncer à sa décision d'adhérer à des traités internationaux et à revenir à la table des négociations, a ajouté la source.
Mahmoud Abbas en appelle à l’ONU
Aux termes de l'accord conclu en juillet sous l'égide des États-Unis pour renouer le dialogue, l'Autorité palestinienne avait consenti à suspendre toute démarche d'adhésion aux organisations et conventions internationales pendant les neuf mois impartis aux pourparlers, en échange de la libération par Israël de quatre contingents de prisonniers incarcérés avant 1993.
Trois groupes ont été relâchés, mais pour libérer le quatrième contingent, Israël exigeait une prolongation des négociations au-delà de l'échéance du 29 avril.
Les Palestiniens ont refusé cette condition supplémentaire, et Israël a donc décidé de ne pas relâcher les prisonniers comme convenu le 29 mars, évoquant une suspension de la décision.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a alors choisi mardi de reprendre la voie de l'ONU afin de progresser vers une pleine reconnaissance de l'État de Palestine, en demandant l'adhésion à 15 agences et traités internationaux.
Les États-Unis ont critiqué les "décisions inutiles, unilatérales" des deux parties. Le secrétaire d’État américain, John Kerry, s'est employé jeudi à voir la situation sous un jour plus optimiste, déclarant aux journalistes lors d'une visite à Alger que le dialogue israélo-palestinien "se poursuit".
Avec AFP