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Moscou a procédé, lundi, au retrait progressif de ses troupes stationnées à la frontière avec l'Ukraine depuis le rattachement de la Crimée à la Russie. Certains y voient une volonté d'apaisement du Kremlin, d'autres évoquent une simple relève.

La Russie a procédé, lundi 31 mars, au retrait progressif de ses troupes postées à la frontière de l'Ukraine, selon Olexiï Dmytrachkivski, porte-parole du ministère ukrainien de la Défense.

Le président Vladimir Poutine a indiqué à Angela Merkel qu'il avait ordonné un retrait partiel des soldats dans la région, a indiqué un porte-parole de la chancelière allemande.

Sur le terrain d'entraînement de Kadamovski, à la frontière ukrainienne, un journaliste de Reuters a vu des centaines de militaires s'entasser dans plus de 40 véhicules blindés et une longue ligne de véhicules militaires. Le convoi s'est ensuite retiré du secteur, qui se situe dans la région frontalière de Rostov.

Retrait ou simple relève des troupes ?

Certains y voient le fruit des négociations entre Serguei Lavrov et John Kerry, dimanche à Paris. D’autres restent plus sceptiques sur les intentions russes. Selon Olexiï Dmytrachkivski, il s’agit peut être d’un "besoin d'assurer une relève".

Jeudi, le président du Conseil de sécurité nationale ukrainien, Andriï Paroubiï, avait affirmé que 100 000 soldats russes étaient postés le long de la frontière avec l'Ukraine. Les États-Unis avaient, quant à eux, évoqué la présence de 20 000 hommes. Mais pour Washington, le retrait de ces forces est un préalable à toute sortie de crise, comme l'a répété le secrétaire d'État américain John Kerry à son homologue russe Sergueï Lavrov, lors de leur entrevue dimanche, à Paris.

Samedi, M. Lavrov a affirmé que Moscou n'avait "absolument aucune intention ni intérêt" à traverser la frontière de l'Ukraine.

Les États-Unis restent toutefois prudents, estimant lundi 31 mars que les informations sur le retrait de troupes russes devaient être vérifiées avant d'être commentées. Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a précisé qu'il ne pouvait les confirmer tout en soulignant que ce serait une étape "nécessaire pour avoir une discussion sérieuse" en vue d'une "désescalade".

Avec AFP