
Mardi, l’Union africaine a employé le terme "terroriste" pour définir les miliciens "anti-balaka" qui attaquent la population musulmane. Elle promet de traiter ces troupes comme des "ennemis combattants".
Aprè la mort d’un soldat de la paix congolais, l'Union africaine a qualifié mardi les miliciens anti-balaka, qui attaquent la population de Centrafrique, de "terroristes".
Le soldat abattu lundi 24 mars appartenait à la Misca, la force africaine. Il a été tué à Boali, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, Bangui, au cours d'affrontements qui ont fait douze morts dans les rangs des anti-balaka, précise l'UA dans un communiqué.
"En conséquence, la Misca considère les anti-balaka comme des terroristes et des ennemis combattants et ils seront traités comme tels", dit-elle, en ajoutant que le décès du militaire congolais porte à 21 le nombre de soldats de la Misca morts en Centrafrique.
Ces milices, majoritairement chrétiennes, à l'origine formées pour l'autodéfense des villages, s'en prennent à la population musulmane depuis que la Séléka, une alliance d'ex-rebelles, pour la plupart musulmans, qui se sont rendus coupables de nombreuses exactions, a été chassée du pouvoir en janvier.
Le Haut Commissaire de l'ONU aux réfugiés, Antonio Guterres, a dénoncé au début du mois un "nettoyage ethnique" dans le sud et l'ouest de la Centrafrique.
La capitale Bangui est également en proie à une nouvelle flambée de violences. Ces derniers jours, au moins une vingtaine de personnes ont été tuées dans des affrontements entre groupes armés.
Ni les 2 000 soldats français de l'opération Sangaris, déployés depuis décembre, ni les 6 000 hommes de la Misca n'ont réussi à mettre fin aux violences qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
Avec AFP et Reuters