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L'ancien patron français du FMI, Dominique Strauss-Kahn, est à la recherche de deux milliards de dollars pour mettre en place un nouveau fonds spéculatif, qui serait baptisé DSK Global Investment Fund.

Après la tête du Fonds monétaire international (FMI), la course avortée à la présidentielle 2012 en France pour cause de scandale sexuel, Dominique Strauss-Kahn se tourne résolument vers la finance. L'économiste et ancienne star du PS, actuellement à la tête du conseil d'administration d'une petite banque d'affaires luxembourgeoise, cherche à créer un fonds spéculatif (hedge fund), doté d'un capital de deux milliards de dollars (1,45 milliard d'euros).

DSK est actuellement en Chine dans l'espoir d'y convaincre des investisseurs de contribuer à sa future entreprise. "La Chine joue et jouera un rôle de premier plan dans ce fonds", a souligné à Reuters Mohamad Zaidan, directeur général de LSK (Leyne, Strauss-Kahn) & Partners, la banque d'affaires à laquelle Dominique Strauss-Kahn est associé.

Avec sa fille Vanessa

L'arrivée de l'ex-patron du FMI dans le monde très controversé des hedge funds n'est, cependant, pas encore imminente. Il doit d'abord obtenir le feu vert des autorités financières du Luxembourg avant de pouvoir commencer à récolter les deux milliards de dollars. Une fois ces obstacles franchis, le nouveau véhicule financier de DSK, qu'il gérera avec sa fille Vanessa Strauss-Kahn, servira exclusivement les investisseurs institutionnels (essentiellement les banques) et les très grandes fortunes.

Reste que l'arrivée de DSK, ancien camarade de parti de François Hollande, dans le monde de la finance, "ennemi" déclaré de l'actuel président français, peut paraître cocasse. Qu'on se rassure : ce nouveau fonds sera aussi sage que possible et n'aura pas recours systématiquement à des produits financiers compliqués, assure Mohamad Zaidan. Il sera, en outre, spécialisé dans la macro-économie, c'est-à-dire l'analyse des grands équilibres économiques. Des domaines dans lesquels, le CV de DSK "parle pour lui", affirme Mohamad Zaidan.

Avec Reuters