logo

Arbitrage Tapie : Christine Lagarde conserve son statut de témoin assisté

La directrice du FMI, Christine Lagarde, confrontée mercredi à son ex-directeur de cabinet à Bercy, Stéphane Richard, conserve son statut de témoin assisté dans l'affaire Tapie. Elle assure avoir agi "conformément à la loi".

À l'issue de sa confrontation, mercredi 19 mars, avec Stéphane Richard, actuel PDG de l'opérateur Orange, devant la Cour de justice de la République (CJR), Christine Lagarde a gardé le statut de témoin assisté dans l'affaire de l'arbitrage controversé en faveur de Bernard Tapie.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a confirmé que les magistrats avaient procédé à une confrontation entre elle-même et Richard, son ancien directeur de cabinet au ministère de l'Économie.

"Cela m'a permis de confirmer mes déclarations précédentes dans un climat serein et courtois", a-t-elle expliqué face aux journalistes.

"Cet acte de procédure comme les autres [...] démontre que j'ai toujours agi dans l'intérêt de l'État et conformément à la loi", a-t-elle insisté.

Christine Lagarde, qui a décidé d’opter pour l'arbitrage privé afin de solder le litige opposant l'homme d'affaires au Crédit Lyonnais lorsqu'elle était ministre de l'Économie, avait été placée fin mai sous le statut de témoin assisté.

Stéphane Richard, ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l'Économie, a été mis en examen de son côté pour escroquerie en bande organisée, de même que Bernard Tapie et trois autres personnes dans l'enquête sur la procédure qui a octroyé 403 millions d'euros à Bernard Tapie en 2008.

La procédure visant Christine Lagarde est ouverte depuis l'été 2011 à la CJR pour complicité de détournement de fonds publics et de faux dans cette affaire.

Le statut de témoin assisté, propre au droit français, est un statut intermédiaire entre le témoin classique et le mis en examen. La situation de l'ex-ministre de l'Economie aurait pu évoluer en fonction de la confrontation.

Selon Le Monde, Christine Largarde, qui dément toute malversation, aurait accusé devant les juges Stéphane Richard d'avoir utilisé sa signature pré-imprimée sur un document rédigé en son absence.

Stéphane Richard a pour sa part déclaré que sa ministre de tutelle avait été "en permanence informée de toutes les évolutions de ce dossier".

Cette confrontation de mercredi s’est tenue à une petite semaine d’un conseil d’administration d’Orange essentiel pour le PDG de la firme, qui souhaite être reconduit à sa tête.

Avec Reuters