Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a menacé, samedi, de bombarder un tanker nord-coréen s’approvisionnant en pétrole auprès de rebelles autonomistes de l’est libyen, s’il repartait en haute mer avec sa cargaison de brut.
Le pétrolier nord-coréen "Gloire du Matin" pourrait bien devenir la première victime collatérale du conflit entre le pouvoir central libyen et les rebelles autonomistes de l’est du pays. Amarré dans le port de l’Es Sider, ce tanker était en train de procéder à un chargement de pétrole libyen, selon un docker local cité par l’agence Reuters, lorsque Tripoli a menacé de le bombarder.
Le navire effectuait une cargaison illégale, selon les autorités de Tripoli, qui ont donné ordre à la marine libyenne de tirer sur le pétrolier si celui-ci cherchait à rejoindre la haute mer.
"Nous ouvrirons le feu sur le pétrolier s’il ne suit pas les instructions en appareillant. Ce sera une catastrophe écologique", a prévenu le chef du gouvernement, ajoutant que ce chargement de brut constituait une violation de la souveraineté libyenne.
Les autorités ont demandé l’arraisonnement du navire et l’arrestation de son équipage, a-t-il précisé.
Les rebelles autonomistes de l’est de la Libye ont promis, par la voix de leur Premier ministre autoproclamé, Abb-Rabbo Albarassi, de riposter à toute attaque des forces gouvernementales.
Les éléments armés qui contrôlent les terminaux pétroliers de l’Est libyen réclament davantage d’autonomie pour leur région, la Cyrénaïque, et une plus grande part des revenus du pétrole.
"Nous avons commencé à exporter du pétrole. C’est notre première livraison", a dit un porte-parole des rebelles qui se sont emparés d’Es Sider et de deux autres ports.
Avec Reuters