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La France assistera à la conférence de l'ONU sur le racisme

La France participera à la conférence "Durban II" de l'ONU sur le racisme qui débute à Genève. Paris entend "défendre son point de vue concernant les droits de l'Homme". L'Allemagne rejoint les pays qui ont décidé de la boycotter.

AFP - La France participera à la Conférence de ONU sur le racisme qui s'ouvre lundi à Genève, a indiqué une source proche de l'Elysée, dimanche à l'AFP.

"La France ira à Genève pour être présente" à la conférence de l'ONU sur le racisme, "afin de défendre son point de vue concernant les droits de l'Homme", a affirmé cette source.

L'Allemagne a annoncé dimanche soir qu'elle ne serait pas présente à Genève.

Toutefois, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a précisé dans un communiqué que l'Allemagne serait une "observatrice très attentive du déroulement de la Conférence". Il n'a pas exclu "de reprendre une participation active un peu plus tard".

L'Australie et les Pays-Bas ont également annoncé dimanche qu'ils n'iraient pas à cette conférence. Ces deux pays redoutent ouvertement que la réunion ne soit l'occasion d'attaques antisémites du type de celles qui avaient gravement entaché la réunion de 2001.

Les Etats-Unis ont eux aussi décidé de boycotté cette conférence mais le président Barack Obama s'est engagé dimanche à collaborer avec les Nations unies dans la lutte contre le racisme.

Israël et le Canada ont, quant à eux, fait savoir de longue date qu'ils ne seraient pas présents et l'Italie leur avait emboîté le pas début mars.

La Conférence de l'ONU sur le racisme dite de "Durban II" débute lundi à Genève dans un climat alourdi par les craintes de dérapages liés à la venue du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a qualifié dimanche Israël de "porte-drapeau du racisme".

Le président iranien, connu pour ses diatribes antisémites, doit prononcer un discours lundi après-midi au siège des Nations unies de Genève, lieu de la conférence.

Dans un message posté samedi sur son blog, Rama Yade, secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, a expliqué "pourquoi nous devons aller" à Genève, tout en affirmant que "nous ne tolérerons aucun dérapage verbal".

"Notre position devra s’accompagner d’un discours politique offensif. Histoire qu’on comprenne bien que cette Conférence n’est pas seulement une victoire diplomatique mais la poursuite d’un combat acharné en faveur des victimes du racisme et des discriminations. Il faut que ce message soit porté haut et clair", a-t-elle écrit.