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France : baisse du taux de chômage fin 2013, selon l'Insee

Contrairement à ce qu’affichent les chiffres de Pôle emploi, la courbe du chômage a bien été inversée fin 2013, selon l’Insee. Le taux de chômeurs est descendu de 0,1 point au 4e trimestre 2013, soit 9,8 % de la population active en métropole.

La courbe du chômage se serait-elle finalement inversée ? À en croire les chiffres de l’Insée publiés jeudi 5 mars, oui. Le taux de chômage en France a baissé de 0,1 point au 4e trimestre 2013, passant ainsi sous la barre symbolique des 10 %, à 9,8 % de la population active en métropole (10,2 % avec les Dom), a annoncé jeudi l'Institut de la statistique, qui mesure le chômage selon les normes du Bureau international du travail (BIT).

Une première depuis la mi-2011, a commenté le ministre du Travail, Michel Sapin, dans un communiqué. "L'amélioration progressive de la situation du marché du travail en 2013 se confirme", ajoute-t-il. "La bataille pour l'emploi se poursuit et va encore s'amplifier."

Mesuré grâce à une enquête effectuée chaque trimestre auprès de 110 000 personnes, le taux de chômage de l’Insée est le seul indicateur reconnu au niveau international. Il est souvent préféré par les économistes aux chiffres de Pôle emploi, soumis aux aléas administratifs (inscriptions, radiations, etc.).

Pas d'inversion de la courbe, pour Pôle emploi

Mais la publication de ces chiffres intervient alors que le deuxième "thermomètre" du chômage en France - le nombre d'inscrits à Pôle emploi -, n’a, pour sa part, pas montré d'"inversion de la courbe" fin 2013. La hausse s'est même poursuivie en janvier, avec 8 900 chômeurs supplémentaires dans la catégorie A, à 3 316 200 en France métropolitaine, un nouveau record.

"Sur l'année, le nombre de chômeurs au sens du BIT est stable (...). Sur la même période, le nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois inscrits à Pôle emploi classés en catégorie A (sans aucune activité) progresse de 190 000. Ces deux mesures ne sont pas contradictoires, car elles ne recouvrent pas les mêmes situations", souligne de son côté l'Insee dans un communiqué.

Nouvelle méthode de sondage à l'Insée

En outre, l’institut statistique a annoncé que la mise en place d’une nouvelle méthodologie de son enquête l’avait conduit à une révision à la baisse de 0,5 point de tous les taux de chômage, présents et passés.L'Insee a notamment revu la formulation de certaines questions, afin d'améliorer leur compréhension.

In fine, avec ce nouveau questionnaire jugé plus pertinent, les résultats font apparaître un taux légèrement inférieur à celui obtenu avec le précédent. L'Institut a donc décidé d'abaisser l'ensemble de ses chiffres, afin de permettre les comparaisons dans le temps, et avec les autres pays. "Personne n'a mis son nez là-dedans au gouvernement, ni au ministère du Travail, ni à Bercy", affirme-t-on au ministère du Travail à propos de cette nouvelle méthode.

Le pic historique, atteint à deux reprises en 1994 et 1997, est ramené à 10,4 % en métropole. Et le point bas, atteint début 2008, à 6,8 %.

Avec AFP et Reuters