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"Que faire ?"

Presse internationale, Mercredi 5 mars 2014. Au menu de cette revue de presse, l’intervention militaire russe en Crimée, et la recherche (toujours) d’une réponse occidentale, et la visite de Benyamin Netanyahou à Washington.

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On commence cette revue de presse internationale, en Ukraine, où les troupes russes restent déployées et continuentd'encercler des bases ukrainiennes pour les contraindre à se rendre, en Crimée.
D’après Vladimir Poutine, ces troupes ne sont pas russes, ce sont des «forces d’auto-défense ukrainiennes», qui entendent résister au nouveau pouvoir à Kiev - c’est en tout cas ce qu’il a affirmé, hier, devant la presse. Barack Obama lui a fait savoir qu’«il ne tromp(ait) personne», et L’Orient Le jour titre sur «l’entrée à grand pas dans la guerre froide».
Le retour de la guerre froide, voilà bien ce dont il s’agit, confirme The International New York Times. Ulcéré par l’attitude de Vladimir Poutine, Washington annonce que des mesures pourraient être prises dans la semaine contre Moscou. Le journal explique que la riposte américaine consisterait notamment à diminuer la dépendance énergétique de l’Ukraine à l’égard de la Russie, et rappelle que les Etats-Unis recherchent justement en ce moment de nouveaux débouchés pour leurs énergies fossiles récemment exploités.
Element important, le gaz ne pourra toutefois pas à lui seul régler un problème aussi complexe que celui de l’occupation russe en Crimée, relève The Independent, qui se demande avec perplexité comment résoudre la crise.
«Les Occidentaux disposent de moyens limités pour intimider Poutine», titre The Wall Street Journal, en rappelant ce simple fait : l’Ouest a autant à perdre dans cette affaire que la Russie. «Contrairement à d’autres pays comme la Russie ou la Birmanie, l’économie russe est trop importante et trop intégrée pour être facilement isolée».
La crise ukrainienne, en tout cas, éclipse la visite de Benyamin Netanyahou à Washington. Le Premier ministre israélien a répété  sa revendication de voir les Palestiniens reconnaître «Israël comme État juif» et pressé Mahmoud Abbas de «dire ainsi aux Palestiniens d'arrêter de fantasmer sur l'idée de submerger Israël de réfugiés», ce que le président de l’Autorité palestinienne a qualifié de «plaisanterie». Les discussions israélo-palestiniennes semblent plus que jamais dans l’impasse malgré la médiation américaine. D’après The International New York Times, la crise en Ukraine ne peut qu’aggraver les choses, dans la mesure où l’invasion de la Crimée par Poutine pourrait le pousser à se tourner davantage vers ses alliés, donc vers la Syrie et l’Iran, dont l’isolement est en revanche perçu par l’Etat hébreu comme une condition sine qua non de la poursuite des discussions.
Plus pessimiste encore, The Independent ne voit pas d’issue aux négociations en cours, sauf intervention directe et personnelle de Barack Obama. Pour le journal, pas d’accord envisageable d’ici la fin du mois d’avril, la date-butoir qui a été fixée par John Kerry pour que Palestiniens et Israéliens se mettent d’accord sur le projet d'"accord-cadre" qu’il leur a présenté.
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