Un groupe d’hommes armés de couteaux a attaqué la gare de Kunming, dans le sud-ouest de la Chine, faisant au moins 29 morts et plus de 130 blessés. Les autorités parlent d'une "attaque terroriste" et désignent les séparatistes ouïghours.
Au moins 29 personnes ont été tuées, samedi 1er mars en Chine, lors de plusieurs attaques simultanées dans une gare du sud-ouest du pays, a rapporté l'agence Chine Nouvelle.
Les attaques ont été menées par "des hommes armés de couteaux" au sein de la gare de Kunming, la capitale de la province du Yunnan, a ajouté l'agence officielle chinoise qui parle d'"une violente attaque terroriste organisée et préméditée". Le bilan fait également état de 130 blessés.
Des victimes et des témoins ont raconté que les agresseurs, vêtus de noir et le visage dissimulé, avaient fait irruption dans la gare de Kunming, capitale de la province du Yunnan, poignardant les voyageurs qui faisaient la queue pour se procurer un billet. Les moins rapides ont été victimes des assaillants.
Des photos diffusées également sur des réseaux sociaux montraient un sol maculé de sang et des équipes médicales qui s'affairaient au-dessus des blessés allongés à même le sol. L'authenticité de ces clichés n'a toutefois pas pu être vérifiée.
itPas de revendication
La police a abattu au moins quatre des assaillants et était à la poursuite des autres, ont affirmé les médias officiels. Le président chinois Xi Jinping, a déclaré qu'aucun effort ne devait être épargné pour retrouver les auteurs de cette attaque.
L'attaque, toujours non revendiquée, a été attribuée par le gouvernement local aux séparatistes ouïghours de la province du Xinjiang (nord-ouest), musulmans turcophones qui se disent victimes d'une politique répressive à l'égard de leur religion, de leur langue et de leur culture de la part des Han, ethnie fortement majoritaire de Chine.
Le pays est le théâtre régulier d'attaques du même type perpétrées par des groupes de révoltés contre la société chinoise. C'est la première fois, cependant, que le Yunnan est visé. Les autorités ont par le passé imputé des agressions similaires aux extrémistes islamistes du Xinjiang, région qui abrite une importante communauté musulmane turcophone, les Ouïghours. Mais habituellement de telles attaques étaient circonsrites à la région elle-même.
Avec AFP et Reuters