logo

Dans un communiqué publié samedi dans un journal basque, le mouvement séparatiste basque ETA s'est engagé à mettre son arsenal "hors d'usage". En 2011, l'organisation avait déjà annoncé vouloir mettre un terme définitif à la lutte armée.

C'est une première. Le groupe séparatiste basque ETA, qui n'a pas commis d'attentat en Espagne depuis août 2009, a annoncé qu'il s'engageait à mettre "hors d'usage" son arsenal, dans un communiqué daté du 24 février et publié samedi 1er mars, par le journal basque Gara.

En octobre 2011, le groupe séparatiste avait annoncé mettre définitivement fin à la violence, après plus de 40 ans d'attentats pour l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre. ETA confirme ainsi le processus entamé avec la Commission de vérification dans le but de "mettre sous scellés jusqu'à ses dernières armes", selon le communiqué dont Gara publie des extraits.

Plus de 800 morts en 40 ans de lutte armée

De cette façon, le groupe basque entend garantir que "ses armes et explosifs" se trouvent "hors d'usage opérationnel", offrir ainsi un climat de "sécurité" au Pays Basque et préparer la voie à une solution portant sur "l'ensemble des conséquences du conflit politique". Par cette dernière formule, l'ETA fait référence notamment au sort de ses militants dispersés dans les prisons espagnoles et françaises, dont une large partie de la société basque réclame le rapatriement dans la région, un point sur lequel Madrid refuse de transiger.

Le 21 février dernier, les experts de la Commission internationale de vérification du cessez-le-feu avaient déjà annoncé que l'ETA avait commencé à mettre sous scellés "une certaine quantité d'armes". Une vidéo montrant des militants du groupe présentant un petit stock d'armes à feu et de munitions avait été diffusée à l'appui de cette annonce, suscitant le scepticisme de Madrid où le gouvernement ne cesse de réclamer la dissolution pure et simple de l'ETA.

L’organisation séparatiste basque est toujours classée parmi les groupes terroristes par l'Union européenne et les États-Unis. En 40 ans de lutte armée, l'ETA a causé la mort de 829 personnes lors de ses actions.

Avec AFP et Reuters