logo

Le nouveau Premier ministre de Crimée demande l'aide de la Russie

Le nouveau Premier ministre de Crimée a appelé Moscou à l'aide, samedi, pour "restaurer le calme" dans cette région russophone du sud de l'Ukraine. Le Kremlin annonce que "la Russie ne va pas ignorer cette demande".

Suivez en direct notre liveblogging (et cliquez ici pour suivre ce liveblogging sur un smartphone ou une tablette).

Le nouveau Premier ministre de Crimée, nommé jeudi à huis clos par un Parlement régional occupé par un commando armé, a demandé samedi 1er mars l'aide de la Russie pour restaurer la "paix et le calme" dans cette république autonome pro-russe du sud de l'Ukraine. "Prenant en compte ma responsabilité pour la vie et la sécurité des citoyens, je demande au président russe Vladimir Poutine d'aider à assurer la paix et le calme sur le territoire de Crimée", a déclaré Sergiï Aksionov - nommé après la destitution jeudi du gouvernement local par les députés - dans un discours retransmis in extenso par la télévision d'État russe.

Dans la foulée, le Kremlin a indiqué que "la Russie ne va pas ignorer cette demande" d'aide des dirigeants de la Crimée, sans autres précisions.

Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a affirmé samedi à l'issue du premier conseil des ministres du nouveau gouvernement nommé à Kiev, que l'Ukraine refusait de répondre "par la force" à la "provocation" russe. Quant au ministre ukrainien de la Défense, il a accusé la Russie d'avoir récemment envoyé 6 000 hommes en renfort en Ukraine et a annoncé le placement de l'armée ukrainienne en état d'alerte renforcé dans la région de Crimée.

Tension à Simferopol

Envoyé spécial de FRANCE 24 à Simferopol, capitale de la République autonome de Crimée, Douglas Herbert confirme que "la situation reste confuse" sur place. "Il n'y a pas de chars d'assaut russes dans les rues", rapporte-t-il, mais des dizaines d'hommes armés en treillis étaient encore positionnés devant le Parlement régional samedi matin.

Les autorités ukrainiennes de transition estiment que 2 000 militaires russes ont été aérotransportés vendredi sur un aéroport militaire près de Simféropol, qui abrite la flotte russe de la mer Noire. Kiev a évoqué vendredi soir une "invasion armée" russe, ces mystérieux militaires à l'aéroport de Simféropol "ne dissimulant pas leur appartenance aux forces armées russes", selon le ministre de l'Intérieur par intérim Arsen Avakov.

Avec AFP

it
La tension monte à Simferopol
Le nouveau Premier ministre de Crimée demande l'aide de la Russie