De nouvelles violences ont éclaté, mardi, dans la capitale ukrainienne faisant. Au moins cinq personnes ont été tuées. Les autorités ont ordonné aux opposants de mettre fin aux "troubles" avant 16h00 GMT sous peine de "mesures sévères".
Les manifestations ont dégénéré, mardi 18 février, entre opposants et policiers anti-émeute près du Parlement, à Kiev. Selon un premier bilan établi par les membres de l'opposition, au moins cinq personnes ont été tuées, dont trois par balles et environ 150 ont été blessées dont 30 graves. Les autorités ont ordonné aux manifestants de mettre fin aux "troubles" avant 16 heures GMT, faute de quoi, les opposants s'exposeraient à des "mesures sévères".
"Un changement total"
Plus tôt dans la journée, le défilé auquel participaient plus de 20 000 personnes, s'était déroulé dans le calme. Le service d'ordre de l'opposition a cependant vite été débordé.
Jeunes ultras cagoulés et armés de gourdins, quinquagénaires confectionnant des explosifs, grands-mères transportant des pansements et de l'antiseptique dans un sac à provision : une foule hétéroclite a participé aux affrontements, à moins de 200 mètres du parlement.
Les manifestants ont pris d'assaut au cocktail molotov et brièvement occupé le siège du parti du président ukrainien Viktor Ianoukovitch dans le centre de la capitale ukrainienne.
"Ce que nous voulons, c'est un changement total du pouvoir en place, nous allons encercler le parlement jusqu'à ce que ce soit le cas", promet Anatoli, un manifestant qui juge même que l'intensité des violences dépassera celles de la rue Grouchevski, théâtre de scènes de guérilla urbaine en janvier.
Kiev appelle à la fin des ultimatums
Assailli à coups de projectiles, le barrage des policiers a été contraint de reculer, le camion derrière lequel ils avaient pris position ayant été incendié à coups de cocktail molotov.
"Nous appelons de nouveau l'opposition ukrainienne à renoncer aux menaces et aux ultimatums et à entamer un dialogue avec le pouvoir afin de permettre au pays de sortir d'une crise profonde", a poursuivi le ministère russe.
Ces affrontements sont les premiers depuis janvier. Quatre personnes avaient alors été tuées et plus de 500 blessées. C'est la décision des autorités de renoncer à une association avec l'Union européenne au profit d'un rapprochement avec la Russie, qui avait mis le feu aux poudres.
Avec AFP et Reuters