Idole de tout un pays, l'Ivoirien Didier Drogba est désormais le héros d'une bande dessinée. En images, la vie de ce footballeur d'exception est retracée depuis ses débuts dans les rues d'Abidjan jusqu'aux plus prestigieux stades européens.
Après le Camerounais Samuel Eto’o, c’est au tour de l’Ivoirien Didier Drogba de se faire tirer le portrait en dessins et en couleurs. Légende vivante du football africain, l’attaquant raconte son ascension sportive dans une BD qui est sortie en France début février.
Le premier tome, intitulé "De Tito à Drogba", se concentre sur les débuts du jeune joueur, dans les rues du quartier de Yapougon Andokoi, à Abidjan, au début des années 80, jusqu’à la signature de son contrat avec le prestigieux club anglais de Chelsea en 2004. Dès l’âge de cinq ans, le petit Didier, surnommé Tito en hommage l'ex-président de la Yougoslavie, quitte sa famille pour vivre en France avec son oncle. C’est ce dernier qui lui transmet la passion du football. Contaminé par le virus du ballon rond, le footballeur en herbe ne pense plus qu’au sport et en oublie parfois l’école. Recadré par sa famille, il redouble d’effort pour réaliser son rêve. En 1999, il intègre finalement sa première équipe professionnelle au Mans, avant de porter les couleurs de Guingamp et de Marseille.
"Un modèle pour la jeunesse ivoirienne"
Pour retracer au mieux cet incroyable destin, le producteur de la BD, Gabin Bao, a pu compter sur l’aide de l’attaquant ivoirien. "Il a été franc et ouvert pour la réalisation de la BD. Il m’a permis d’entrer dans son intimité et dans sa vie. Il a mis à ma disposition son staff de communication et de management qui m’a encadré durant toute la réalisation de cette bande dessinée", explique-t-il à FRANCE 24. Gabin Bao avait cette idée en tête depuis plusieurs années. Ami du footballeur, il a voulu lui rendre hommage : "J’ai ressenti ce besoin car il est vraiment une icône et un modèle pour la jeunesse ivoirienne en particulier et africaine en général".
Mais en voulant montrer le sportif sous son meilleur visage, ce premier tome tombe dans un excès de complaisance. Les dialogues sont parfois un peu trop moralisateurs. "Tito, j’espère que tu as fait tes devoirs car il faut absolument que tu me décroches en fin d’année ton diplôme de BEP afin que nous soyons tous fiers de toi", lui lance par exemple l’un de ses cousins dans une bulle. "Ok, j’ai compris, je sais bien que si je ne travaille pas, papa va m’engueuler et m’interdira à jamais le football", répond sagement le jeune Didier.
Malgré ce manque d’impertinence, le producteur Gabin Bao ne regrette pas l’orientation de cette BD. Pour lui, elle est avant tout une œuvre pédagogique : "Didier Drogba n'a cessé de faire la fierté du peuple africain. Nous voulons donc montrer ses valeurs de courage, d’abnégation et de combativité qui sont chères au joueur, afin que la jeunesse s'en inspire".
Fidèle à sa réputation de philanthrope, le capitaine des Éléphants ivoiriens a décidé de reverser les bénéfices des ventes de cette bande dessinée à sa fondation, qui œuvre dans le domaine de l’éducation et de la santé en Afrique. Un deuxième tome est déjà en préparation pour retracer son parcours de Chelsea au club de Galatasaray en Turquie, où il joue actuellement.
-Didier Drogba , "Tome 1 De Tito à Drogba", Pierre Sauvalle (dessinateur), Babin Ghéhi Bao (scénario).