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Arche de Zoé : Éric Breteau et Émilie Lelouch ne retourneront pas en prison

La cour d'appel de Paris a condamné, vendredi, Éric Breteau et Émilie Lelouch à deux ans de prison avec sursis. Les deux responsables de l'association l'Arche de Zoé étaient accusés d'avoir tenté d'exfiltrer 103 enfants du Tchad en 2007.

Éric Breteau et Émilie Lelouch ne retourneront pas derrière les barreaux. La cour d'appel de Paris les a condamnés, vendredi 14 février, à deux ans de prison avec sursis. E n première instance, le fondateur de l'association humanitaire l’Arche de Zoé et sa compagne avaient été condamnés à trois ans de prison, dont deux fermes, et 50 000 euros d’amende.

Tous deux, ainsi que le logisticien Alain Péligat, avaient été jugés en appel au cours du mois de novembre 2013, pour escroquerie, exercice illicite de l'activité d'intermédiaire à l'adoption et tentative d'aide à l'entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière.

L’affaire de l’Arche de Zoé remonte à l’automne 2007. Les membres de l’association se trouvaient alors au Tchad, pour sauver, affirmaient-ils, des orphelins du Darfour, une province soudanaise en proie à une guerre civile. Leur objectif : exfiltrer 103 enfants vers la France, où ils devaient être confiés à des familles d’accueil. Mais à la dernière minute, juste avant que les enfants soient embarqués, les autorités tchadiennes ont interpellé les membres de l’organisation, soupçonnés d’enlèvement. La plupart des enfants n’étaient en réalité ni orphelins, ni originaires du Darfour, mais venaient du Tchad où l’un, au moins, de leurs parents, était encore en vie.

Réfugiés en Afrique du Sud

Les six membres de l’Arche de Zoé arrêtés en octobre 2007 ont d’abord été condamnés à huit ans de travaux forcés au Tchad, puis rapatriés en France en décembre 2007 pour qu’ils y purgent leur peine, commuée en peine de prison. Finalement graciés par le président tchadien et libérés, Émilie Lelouch et Éric Breteau sont partis vivre en Afrique du Sud, alors qu’en France, une procédure était lancée contre eux ainsi que contre quatre autres membres de l’association. Tous ont été renvoyés en correctionnelle.

Éric Breteau, qui s’occupait de convoyer des touristes en Afrique du sud, et  Émilie Lelouch, qui avait fondé une école de cirque, ne sont revenus dans l’Hexagone que pour l’annonce des jugements de première instance, le 12 février 2012. Ils ont été arrêtés dans la foulée, puis écroués. Ils ont été libérés deux mois plus tard, le 18 avril, pour pouvoir préparer leur défense en vue du procès en appel, qui s’est tenu en novembre 2013.

Le couple a comparu avec le logisticien Alain Péligat, 62 ans, qui a été condamné à six mois de prison avec sursis en première instance. Les trois autres prévenus, condamnés en première instance à des peines de six mois à un an de prison avec sursis, n'ont quant à eux pas fait appel.