
À compter du 1er avril 2014, le vote blanc sera désormais comptabilisé indépendamment des bulletins nuls. La mesure, définitivement adoptée mercredi par le Parlement, n'entrera toutefois en vigueur qu'après les municipales.
À compter du 1er avril 2014, le vote blanc sera désormais reconnu. Le Parlement a définitivement adopté, mercredi 12 février, une proposition de loi déposée par les députés centristes, selon laquelle les bulletins nuls seront décomptés séparément des blancs.
La mesure n‘entrera toutefois en vigueur qu'à partir du 1er avril 2014, c’est-à-dire après les municipales, contrairement à ce qu'avaient souhaité l'UDI et l'UMP. Mais la majorité socialiste en a repoussé l'entrée en vigueur après ce scrutin local. Les électeurs pourront donc se saisir de cette possibilité dès le prochain scrutin européen le 25 mai.
"Une forme d'espérance"
Cette adoption constitue "une avancée dans la transparence de la vie démocratique, répond aux attentes de nombreux Français depuis de plusieurs années", a fait valoir le rapporteur François Zocchetto (UDI-UC). "L'absence de reconnaissance de la voix de l'électeur, qui se déplace pour accomplir son devoir civique, était choquante en démocratie", a-t-il ajouté.
Pour Philippe Kaltenbach (PS) : "Si l'abstention peut généralement être comprise comme une marque de désintérêt pour la vie politique, le vote blanc doit être vu comme une attente non satisfaite pouvant traduire une forme d'espérance. C'est un choix tout aussi respectable que les autres".
"Mieux vaut voter blanc que bleu marine", a lancé, de son côté, l'écologiste Hélène Lipietz. Chaque électeur pourra donc voter "blanc", soit en introduisant dans l'enveloppe un bulletin blanc, soit en laissant cette enveloppe vide.
Avec AFP