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L'Iran a accepté, dimanche, de fournir des éléments d'explication sur une possible dimension militaire du programme nucléaire de Téhéran, afin de répondre aux inquiétudes des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

L'Iran a esquissé, dimanche 9 février, un début de réponse aux interrogations des enquêteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur une possible dimension militaire du programme nucléaire de Téhéran.

L'AIEA a annoncé que les Iraniens avaient accepté, après deux jours de "discussions techniques constructives" à Téhéran, de prendre "sept mesures pratiques" de transparence d'ici au 15 mai.

Ces mesures "initiales" doivent être soumises aux instances dirigeantes de l'AIEA par son directeur général, le Japonais Yukiya Amano. "C'est un premier pas potentiellement important" pour l'enquête de l'AIEA, a reconnu un diplomate occidental, tout en soulignant que bien d'autres mesures étaient nécessaires pour rassurer l'agence onusienne.

Réunion le 18 février à Vienne

Parmi les autres mesures, les inspecteurs de l'AIEA pourront visiter la mine d'uranium de Saghand et l'usine d'enrichissement d'Ardakan. L'Iran donnera en outre des informations sur un de leurs réacteurs de recherche qui, selon les Occidentaux, serait susceptible de produire du matériel nucléaire militaire.

À Téhéran, Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, a déclaré, pour sa part, à l'agence de presse Irna que les Iraniens avaient fourni des renseignements "dans un esprit de coopération" et s'attendaient à une réaction positive de l'AIEA.

L'enquête de l'agence sur le programme nucléaire iranien et ses éventuels prolongements militaires est dans l'impasse depuis plusieurs années. L'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme nucléaire, était représenté aux pourparlers de Téhéran par Reza Najafi, son ambassadeur auprès de l'AIEA et la délégation de l'agence internationale était dirigée par son directeur général adjoint, Tero Varjoranta.

L'Iran a suspendu ses activités nucléaires les plus sensibles dans le cadre de l'accord provisoire conclu le 24 novembre dernier avec le G5+1.

Les grandes puissances (le groupe G5+1, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemange) et l'Iran se retrouveront le 18 février à Vienne, au siège de l'AIEA pour une nouvelle session de négociations.

Avec Reuters