Sept militants islamistes et un policier ont trouvé la mort lors d’une opération de police lancée lundi 3 février au soir, à Raoued, dans la banlieue de Tunis. Kamel Gadhgadhi, l'assassin présumé de l'opposant tunisien Chokri Belaïd, désigné comme tel par les autorités, a été tué lors des échanges de tirs avec le groupe armé, selon le ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou.

"C'est le plus beau cadeau qu'on puisse faire aux Tunisiens" presque un an jour pour jour après l'assassinat de l'opposant, s’est félicité le ministre de l'Intérieur. "Voici une image du terroriste Kamel Gadhgadhi, il portait une ceinture d'explosifs", a-t-il dit en montrant des images de l’opération et de la maison assiégée par la gendarmerie."Ils (les islamistes) avaient des ceintures d'explosifs, du matériel explosif et étaient très bien armés", avait déclaré plus tôt mardi le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed al-Aroui, sans toutefois désigner le groupe auquel les hommes sont soupçonnés d'appartenir.

Groupuscules islamistes armés

Le porte-parole de la Garde nationale, Tarek al-Amraoui, avait précisé plus tôt à la télévision nationale que la descente des forces de l'ordre avait eu lieu grâce à "des informations sur les activités de ce groupe".

Depuis la révolution de début 2011, la Tunisie fait face à l'émergence de groupuscules islamistes armés. Une vingtaine de militaires et de membres des forces de l'ordre ont aussi été tués en 2013 lors d'affrontements avec des djihadistes présumés. En octobre dernier, deux attentats-suicides ratés ont visé des sites touristiques.

Avec AFP