Le président ougandais Yoweri Museveni n'a finalement pas ratifié le texte de loi prévoyant de criminaliser l'homosexualité dans la pays. Le chef de l'État estime que les gays sont des "malades", qui ont le "droit d'exister".
Le président ougandais Yoweri Museveni n’a donc pas ratifié le texte de loi criminalisant l’homosexualité dans le pays. Le chef de l’État a estimé, vendredi 17 janvier, que les homosexuels étaient des "malades", et qu’en vertu de cette "déficience mentale", ils ne pouvaient être emprisonnés ou tués.
Yoweri Museveni a déclaré que ces personnes avaient "le droit d'exister", a fait savoir Tamale Mirudi, son porte-parole. "Vous ne pouvez tuer une personne malade. Les personnes reconnues coupables de pratiques homosexuelles ne peuvent être emprisonnées à vie", selon les propos du président, rapportés par son porte-parole.
Le gouvernement ougandais nie avoir reculé face à la pression internationale. "Ce n'est pas à cause d'un lobby. Personne n'a influencé le président", a insisté Tamale Mirudi. "Le président a déclaré de façon constante que nous avons toujours eu des homosexuels en Afrique et qu'ils n'ont jamais été persécutés. Mais nous ne les autoriserons pas à se marier en public, à organiser une manifestation à Kampala", a-t-il poursuivi.
En Ouganda, où l'homophobie est très répandue et où la législation réprimait déjà fortement l'homosexualité, le parlement avait adopté en décembre 2013 un texte qui criminalisait la promotion publique de relations avec des personnes de même sexe, y compris les discussions de groupes militants. Les récidivistes étaient passibles de la prison à vie. Dans sa première version, ce texte prévoyait la peine de mort.
Avec AFP