
Sans grande surprise, les films "American Bluff" et "Gravity" collectent le plus grand nombre de nominations aux Oscars, suivis par "12 Years a Slave". À noter la présence du film palestinien "Omar" dans la catégorie meilleur film étranger.
La comédie noire "American Bluff" de David O. Russell et "Gravity", "survival movie" spatial d'Alfonso Cuaron, font figure de favoris dans la course aux Oscars, qui seront remis le 2 mars prochain à Hollywood. Avec dix nominations chacun, les deux films sont suivis de près par "12 Years a Slave", en lice dans neuf catégories.
Parmi les autres films en compétition, figurent "Capitaine Phillips", "Dallas Buyers Club" et "Nebraska" (six nominations chacun), ainsi que "Her" et "Le Loup de Wall Street" (cinq nominations). Ces huit films concourront pour la statuette de meilleur film, auxquels s'ajoute "Philomena" (4 nominations), a annoncé jeudi 16 janvier à Hollywood l'Académie des arts et des sciences du cinéma.
Pas de surprise pour les acteurs
Les catégories d'interprétation n'offrent pas de surprise majeure, si ce n'est que ni Robert Redford, malgré son "one-man show" dans "All is lost", ni Tom Hanks, impressionnant dans "Capitaine Phllips", ni Oscar Isaac, excellent en "song-writer" désabusé dans "Inside Llewyn Davis" n'ont été retenus.
La statuette de meilleur acteur sera ainsi disputée entre Chiwetel Ejiofor ("12 Years a Slave"), Matthew McConaughey ("Dallas Buyers Club"), Christian Bale ("American Bluff"), Bruce Dern ("Nebraska") et Leonardo DiCaprio ("Le Loup de Wall Street").
Chez les femmes, Meryl Streep recueille sa 18e nomination pour la statuette de meilleure actrice, pour son rôle de mère tyrannique dans "Un été à Osage County". Elle sera face à Cate Blanchett ("Blue Jasmine"), Sandra Bullock ("Gravity"), Judi Dench ("Philomena") et Amy Adams ("American Bluff").
Le trophée de réalisateur se jouera entre le Mexicain Alfonso Cuaron ("Gravity"), le Britannique Steve McQueen ("12 Years a Slave") et les Américains Alexander Payne ("Nebraska"), David O. Russell ("American Bluff") et Martin Scorsese ("Le Loup de Wall Street").
Un Palestinien et quelques Français...
À noter dans la catégorie "meilleur film en langue étrangère", la présence de "Omar", triangle amoureux sur fond de conflit israélo-palestinien de Hany Abu-Assad (voir l'interview du réalisateur au moment de sa présentation à Cannes). À ses côtés figurent "Alabama Monroe", du Belge Felix van Groeninge, "La Chasse" du Danois Thomas Vinterberg, "L'Image manquante" du Cambodgien Rithy Panh et "La Grande Bellezza", de Paolo Sorrentino.
Si Adèle Exarchopoulos, malgré une campagne active à Hollywood, n'est finalement pas nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation dans "La Vie d'Adèle", d'autres Français sont plus chanceux. Julie Delpy est en lice pour le meilleur scénario adapté pour "Before Midnight", "Ernest et Célestine" briguera la statuette du film d'animation, et les directeurs de la photographie Philippe Le Sourd et Bruno Delbonnel croiseront le fer pour la photo de "The Grandmaster" et "Inside Llewyn Davis", respectivement.
On s'étonnera toutefois de l'absence de ce dernier dans les catégoreis majeures. Le film des frères Coen avait reçu à Cannes le prix du Jury, soit l'équivalent de la médaille d'argent sur la Croisette. Dommage.
Avec AFP