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L'opposition thaïlandaise lance l'opération "paralysie à Bangkok"

À Bangkok, des dizaines de milliers de personnes poursuivent, lundi, le mouvement de protestation qui frappe le pays depuis deux mois. Ils réclament la démission de la Première ministre Yingluck Shinawatra.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont entamé, lundi 13 janvier, l’opération "paralysie" à Bangkok, notamment en bloquant les accès routiers à plusieurs intersections clés de la capitale thaïlandaise. Ils essaient, une nouvelle fois, de faire tomber le gouvernement de la Première ministre Yingluck Shinawatra.

Parmi les manifestants, certains arboraient un t-shirt frappé du slogan "Bangkok shutdown [Paralysie de Bangkok, NDLR]". D'autres se sont même rassemblés devant un centre commercial, symbole du désastre de la dernière grande politique du pays, en 2010. À l’époque, l’édifice avait été incendié, provoquant la mort de plus de 90 personnes.

"Nous menons notre révolution populaire, nous n'appelons personne à faire un coup d'État", explique l’un des meneurs des manifestations, Suthep Thaugsuban, qui a pris la tête du cortège principal. Depuis les manifestations de 2010, cet opposant est sous le coup de poursuites judiciaires pour meurtres, en raison de la répression qu’il a menée à l’époque où il était au gouvernement.

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"Bangkok est une ville morte, ce matin"

Une mobilisation moindre

Les manifestations actuelles se déroulent depuis maintenant plus de deux mois, et bénéficient du soutien du Parti démocrate, principal parti d’opposition. Depuis les premiers jours de la crise, les forces de l’ordre laissent le champ libre aux protestataires, qui ont empilé des sacs de sable à plusieurs endroits de la ville.

L’ampleur de la mobilisation serait cependant modérée. Selon les autorités, 40 000 personnes participeraient aux opérations de lundi matin.

Avec AFP