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Les Bleus encore en rodage avant l’Euro-2014

, envoyé spécial à Bercy – L’équipe de France de handball a connu des fortunes diverses à Bercy lors de la 2e étape de la Golden League avec une victoire poussive face au Qatar le 4 janvier (29-23) et une défaite sur le fil face aux champions d’Europe danois dimanche (28-29).

L’équipe de France de handball n’est pas encore prête pour le championnat d’Europe au Danemark, prévu du 12 au 26 janvier. Les deux premières rencontres de la 2e étape de la Golden League à Bercy ont montré que les Bleus étaient en progrès, mais qu’il restait encore un peu de travail à Claude Onesta avant le début de l’Euro. Poussifs face à l’équipe (inter)nationale du Qatar (29-23) le 4 janvier, les Bleus se sont inclinés à la dernière seconde face aux champions d’Europe et vice-champions du monde danois (28-29) le 5 janvier.

"Est-ce que l’on mérite vraiment de gagner ce match ? Je ne pense pas que l’on ait été meilleur tactiquement et techniquement que les Danois", avoue à FRANCE 24 l’ailier Michaël Guigou. "On a réussi à revenir sur la fin, mais on a été trop poussif que cela soit en défense qu’en attaque."

"L'Euro, c'est à la vie, à la mort"

Pour autant tout n’est pas à jeter dans la prestation des coéquipiers du pivot Cédric Sorhaindo, auteur d’un brillant 6/6 au tir. "Je retiens le changement d’état d’esprit par rapport au match d’hier (samedi, NDLR]. La satisfaction aujourd’hui c’est notre capacité à nous remobiliser. On aurait pu avoir des doutes après notre match face au Qatar, mais le visage affiché aujourd’hui [dimanche 5, NDLR] et la détermination montrée peuvent nous donner de la confiance pour la suite."

La suite pour la France, c’est un dernier match de préparation mardi au Mans face à la Norvège avant de s’envoler pour l’Euro au Danemark où la tâche s’annonce ardue pour les Bleus. "L’Euro, c’est à la vie à la mort ! Il est interdit de passer à côté d’un match. Toutes les équipes au championnat d’Europe peuvent finir sur le podium et nous, on a une poule très difficile avec la Serbie, la Pologne et la Russie. Cela va être très compliqué", nous explique le montpelliérain Michaël Guigou.

"C’est sûr, on est un peu moins fort"

Les adversaires de la France ont bien conscience que les Bleus ne sont plus "les experts". Double championne olympique en titre [2008 et 2012], championne du monde en 2011 et en 2009, la troupe de Claude Onesta reste sur deux prestations décevantes à l’Euro-2012 (11e) et au Mondial-2013 (6e).

"C’est sûr, on est un peu moins fort", reconnaît justement Michaël Guigou. "On a perdu les frères Gille [Guillaume et Bertrand, NDLR], Didier Dinart en défense et on n’a pas Thierry Omeyer dans les buts. Il y a eu aussi pas mal de changements au niveau des rotations."

L’ossature des Bleus a en effet quelque peu changé. Vincent Gérard garde dorénavant la cage française avec le chambérien Cyril Dumoulin. Sur la base arrière, les jeunes Mathieu Grébille (22 ans) et Valentin Porte (23 ans) ont des responsabilités importantes, alors qu’en défense Luka Karabatic a pris la relève après la retraite de Didier Dinart. Pas mal de changements donc qui n’entame pour autant en rien la farouche volonté de "l’ancien" Michaël Guigou.

"Moi je suis là pour la gagne. Je ne me satisferai pas d’une défaite en finale face au Danemark par exemple. Je vais à l'Euro pour gagner tous nos matches, même si cela va être plus difficile que les autres années."

VIDEO - Résumé de la rencontre France - Danemark 28-29