
Un bâtiment des services de renseignement militaire a été frappé par un attentat, dimanche, à Belbeis, au nord du Caire. Quatre soldats ont été blessés.
C'est la troisième attaque en moins d'une semaine. Un attentat a frappé un bâtiment abritant les services de renseignement militaire égyptiens, dimanche 29 septembre, à Belbeis, à une centaine de kilomètres au nord du Caire. Quatre soldats chargés de la protection du site ont été blessés.
Dénonçant "la poursuite des lâches actes terroristes", l'armée a précisé qu'une bombe avait détruit une partie du mur d'enceinte de l'immeuble dans la province de Charqyia, dans le delta du Nil. Peu après, une autre bombe a été désamorcée aux abords d'une université de Damiette, sur la côte méditerranéenne, selon des responsables des services de sécurité.
Depuis quelques jours, les attentats se multiplient dans le pays. Une attaque à la voiture piégée contre le QG de la police, mardi 24 décembre, a fait 15 morts à Mansoura également dans le delta du Nil. Condamné par les Frères musulmans, il a été revendiqué par un groupe djihadiste disant s'inspirer d'Al-Qaïda. Deux jours plus tard, une bombe a blessé cinq personnes dans un bus au Caire.
La confrérie déclarée "organisation terroriste"
Les autorités, qui accusent régulièrement les Frères musulmans d'aider et de financer les attentats contre les forces de l'ordre sans toutefois en apporter la preuve, ont incriminé la confrérie et l'ont déclarée dans la foulée "organisation terroriste".
Des centaines de milliers de Frères musulmans risquent donc désormais jusqu'à cinq années de prison s'ils manifestent ou sont découverts en possession d'écrits ou d'enregistrements de la confrérie.
Mettant en pratique ces mesures répressives, la police a également perquisitionné dimanche une imprimerie d'Alexandrie (nord), y saisissant des tracts et arrêtant au moins trois personnes, dont deux mineurs.
Depuis la destitution du président Mohamed Morsi, le 3 juillet, la répression menée par l'armée contre ses partisans a fait plus de 1 000 morts et des milliers d'arrestations dans les rangs islamistes.
Avec AFP et Reuters