D'après une enquête réalisée par le site du New York Times, l’attaque du consulat américain à Benghazi, qui a tué l’ambassadeur et trois autres Américains en 2012, n’est pas due à Al-Qaïda. Des manifestants en colère pourraient en être à l’origine.
Selon une enquête publiée sur le site du New York Times et basée sur des investigations réalisées à Benghazi, Al-Qaïda n'a pas participé directement à l'attaque contre le consulat des États-Unis, qui avait causé la mort de quatre Américains, dont l'ambassadeur, le 11 septembre 2012.
S’appuyant sur des entretiens avec des habitants de Benghazi qui, selon le New York Times, avaient une connaissance directe de l'attaque, le journal affirme n'avoir "rencontré aucune preuve qu'Al-Qaïda ou d'autres groupes internationaux aient joué un rôle dans l'assaut" contre la mission américaine. "L'attaque a été menée au contraire par des combattants qui avaient bénéficié directement de la logistique et de l'important pouvoir aérien de l'Otan durant l'insurrection" contre le régime de Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011, précise le site du quotidien.
Des manifestants en colère auraient pu perpétrer l’attaque
Le journal affirme par ailleurs que les responsables pourraient être des manifestants en colère se dirigeant vers la mission diplomatique suite à la diffusion sur des chaînes de télévision locales d'un film anti-islam produit aux États-Unis.
Citant des responsables américains au fait d'une enquête criminelle sur cette attaque, le New York Times révèle également qu'un des principaux suspects serait le chef rebelle local Ahmed Abu Khattala. Ce dernier a admis au média américain avoir été présent dans la mission américaine au moment de l'attaque mais a nié être le responsable de l'assaut.
Ces informations pourraient bien créer la controverse à Washington, où l'administration de Barack Obama a été accusée à plusieurs reprises de ne pas faire la lumière sur ce qui s'était passé à Benghazi - des accusations réfutées par le gouvernement.
Avec AFP