![Travail du dimanche : vers une réforme a minima Travail du dimanche : vers une réforme a minima](/data/posts/2022/07/18/1658171413_Travail-du-dimanche-vers-une-reforme-a-minima.jpg)
Dans la revue de presse française, ce lundi, le rapport sur le travail du dimanche suscite les critiques de plusieurs journaux, la mobilisation de Jean-Luc Mélenchon, un reportage en Centrafrique et la colère des tatoueurs français.
Mais le rapport Bailly ne "propose pas de révolution". Il devrait être un "modèle d’équilibrisme". Tant pis pour ceux qui soulignent "les archaïsmes ou les absurdités", regrette Matthieu Croissandeau dans son éditorial.
Autre sujet social à la Une : la réforme fiscale de Jean-Marc Ayrault. C’est à lire dans l’Humanité pour qui cette réforme, ou plutôt, cette révolution doit être l’affaire du peuple. Avec ce gros plan sur la manifestation organisée dimanche par Jean-Luc Mélenchon. Une manifestation dont la mobilisation est l’objet de débats. La police a compté 7000 manifestants. Les organisateurs 100 000.
On reste en Bretagne, avec ce témoignage d’un entrepreneur du BTP qui lui s’inquiète d’un autre sujet : la concurrence d’entreprises qui font appel à des travailleurs des pays de l’Est. Il s’appelle Michael et il dirige une entreprise de BTP dans le secteur agricole. Il affirme avoir perdu une dizaine de contrats depuis un an et demi parce que ses tarifs sont 20% plus chers que la concurrence. La raison : face à lui certaines entreprises n’embauchent que des travailleurs roumains ou polonais (les fameux travailleurs détachés), payés beaucoup moins et qui n’ont pas les mêmes protections sociales. Par exemple, lui paie des tickets resto et les heures supp. Ce qui n’est pas le cas des concurrents. Et contrairement à ce qui est souvent dit, il affirme qu’il n’a aucun mal à trouver des employés français. Il regrette que la loi européenne favorise la concurrence déloyale.
Un témoignage qui illustre assez bien le problème des "travailleurs détachés". Sujet qui est justement à la Une du journal, alors que les députés français se saisissent du dossier ce lundi avant que les ministres européens en discutent la semaine prochaine.
Le Figaro s'intéresse également à la Centrafrique avec un reportage poignant sur Damara, une ville située à 75km de la capitale Bangui. Un accrochage y a eu lieu jeudi dernier entre les troupes de la Séléka (donc du gouvernement actuel) et les rebelles anti-Balaka (qui sont des paysans qui veulent défaire le gouvernement et surtout la Seleka). Plusieurs personnes y ont trouvé la mort. Depuis, la plupart des habitants ont fui dans la brousse.
Damara ressemble à une ville morte, raconte Adrien Jaulmes. Les petites maisons sont fermées. Des poulets et des cochons errent dans les cours des chaumières désertes. Les étals des marchés sont vides. La situation dans cette ville illustre assez bien ce qui se passe à l’extérieur de la capitale où des centaines de milliers de personnes se cachent dans la brousse, apeurées par des rumeurs de massacres, notamment antimusulmans.
On termine par cet arrêté ministériel qui mécontente les tatoueurs. C’est la Une de Metronews. "Les tatoueurs piqués au vif". De quoi s’agit-il ? et bien à partir du 1er janvier prochain, les tatoueurs n’auront tout simplement plus le droit d’utiliser 90% des colorants dont ils se servent. La raison : c’est le principe de précaution. Ces colorants pourraient être nocifs pour la santé, risques de cancers notamment. Donc fini les tatouages colorés. La France est le seul pays européen à imposer une telle restriction.
La profession craint donc pour sa peau, écrit le journal. Pour un tatoueur cité par le gratuit, il n’y a certes "pas de risque zéro, mais des morts à cause du tatouage, ça n’existe pas". Les professionnels envisagent un recours légal devant les instances européennes pour défendre leurs couleurs.