
L’interpellation d’Abdelhakim Dekhar met fin à la chasse à l’homme qui dure depuis la première apparition du "tireur fou", dans les locaux de BFM TV, le 15 novembre. Retour sur six jours de traque.
Le 15 novembre, vers 7 heures du matin, un homme armé d’un fusil à pompe pénètre dans les locaux de BFM TV, dans le sud-ouest de Paris et lance à un rédacteur en chef : "La prochaine fois, je ne vous raterai pas" et s'enfuit en courant.
Trois jours plus tard, un homme répondant au même signalement s'introduit, vers 10h15, dans les bureaux du journal Libération. Cette fois-ci il passe à l’acte et ouvre le feu par deux fois avant de s’échapper à pied. Un jeune assistant photographe de 23 ans est grièvement blessé au thorax et à l'abdomen. Des policiers sont déployés devant les sièges des grands médias parisiens.
Chasse à l'homme
Dès lors, une chasse à l'homme s'engage dans la capitale. D’autant que les enquêteurs, qui ont scruté les images de vidéosurveillance, sont persuadés d'avoir affaire au même homme qu'à BFMTV.
Un peu plus tard, entre 11h30 et 11h45, c'est à la Défense, quartier d'affaires aux portes de Paris, que le "tireur fou", comme il est rapidement surnommé, réapparait. Il ouvre le feu en direction du siège de la Société générale mais ne blesse personne.
Pour s’enfuir, il prend un automobiliste en otage et lui demande de le déposer sur les Champs-Élysées. C'est ici que les policiers perdent sa trace et que l’affaire s’emballe. François Hollande demande à Manuel Valls de "mobiliser tous les moyens" pour arrêter le ou les suspects. Le ministre de l'Intérieur assure que la police va "tout faire" pour interpeller rapidement le tireur, qu'il qualifie de "véritable danger".
Dans l’après-midi, les enquêteurs rendent publiques des images de vidéosurveillance du suspect, le montrant portant une casquette et une veste kaki sombre sans manches. Les clichés ne sont pas de très bonne qualité. Le procureur de Paris, François Molins, indique que la piste d'un auteur unique est "privilégiée".
Mardi, une nouvelle photo, prise dans une station de métro, est diffusée : plus nette que les précédentes, elle montre le suspect de face, portant un bonnet beige et un blouson rouge. Le même jour, certains médias annoncent, à tort, l'arrestation du suspect.