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"Abdelhakim Dekhar, le fantôme de l'affaire Rey-Maupin"

Presse française, jeudi 21 novembre. Au menu de la presse française ce matin, l’arrestation d’Abdelhakim Dekhar, le tireur présumé de Libération et de la Défense.

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La presse française revient bien sûr largement sur l’arrestation d’Abdelhakim Dekhar, le présumé tireur de Libération.
Cette arrestation fait la Une du Parisien, qui évoque "un inimaginable dénouement" et cite un enquêteur : "nous sommes sidérés, cette histoire est complètement folle".
"Vingt ans après, l’ADN est venu confirmer qu’Abdelhakim Dekhar est le tireur parisien, un homme déjà condamné dans l’affaire Rey-Maupin", titre le Huffington Post.
Le site rue89 évoque "un revenant" d’une affaire qui avait "fasciné" l’opinion "par la jeunesse, les postures politiques anarcho-révolutionnaires et le mutisme de la principale accusée, Florence Rey", mais aussi et surtout par la violence inouïe dont elle et Maupin, son complice tué au moment de la fusillade, avaient fait preuve.
Ce fait-divers du milieu des années 1990 avait eu un écho considérable. Vingt ans plus tard, les journaux ont facilement exhumé les articles de l’époque. Retour sur les faits avec le Monde, qui parlait en 94 des "tueurs de la Nation", là où avait éclaté une fusillade. Dekhar avait été condamné à 4 ans de prison pour avoir acheté l’une des armes utilisées.
Libération a aussi ressorti son récit de ce qu’avait été la "nuit sanglante de Florence Rey", une jeune femme menue, 19 ans, qui voulait "changer la société" et "foutre en l’air le monde". A l’époque, les policiers évoquaient les images qui leur étaient venues à l’esprit : les films "Nikita", "Léon" et surtout "Tueurs-nés", d’Oliver Stone.
"L’affaire Rey-Maupin, une équipée sauvage qui a marqué les années 1990", se souvient le Nouvel Obs. Cinq morts en plein Paris, dont 3 policiers, des Bonnie and Clyde de bonne famille. Florence Rey, condamnée à 20 ans, avait été libérée en juin 2009 et n’avait plus fait parler d’elle.
Abdelhakim Dekhar, lui, vient de frapper à nouveau. Comme pour l’équipée Rey/Maupin, la presse a ressorti ce qu’elle avait dit de lui il y a 20 ans. Dekhar, surnommé "Toumi", avait été décrit par l’un des proches du couple comme une sorte de mentor, qui portait aux jeunes gens "une attention faussement généreuse", raconte Libération.
Le Figaro en parle comme d’une "figure de l’ultra-gauche", un habitué des squats dans lesquels la gauche radicale se retrouvait dans les années 1990, quelqu’un de plutôt discret : "Dans le milieu des autonomes, 'Toumi' se mouvait comme un poisson dans l’eau. Il en connaissait tous les sympathisants. Et tous le connaissaient. Pourtant personne ne savait son vrai nom. On ne lui connaissait pas, non plus, d’ami intime", racontait un témoin. Dekhar avait justifié auprès des enquêteurs cette proximité avec l’extrême-gauche par une infiltration pour le compte des services secrets algériens.
Le Monde évoque un "homme énigmatique", aux tendances affabulatoires. 
Une discrétion qu’il a cultivée à sa sortie de prison en 1998, puisque depuis, son nom n’était plus réapparu. D’après Manuel Valls, il aurait séjourné à l’étranger "pendant plusieurs années". A voir dans le Parisien.

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